Syndicats: après les moqueries, El Othmani leur tend la main

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement se dit disposé à continuer le dialogue, puisque certains points nécessitent débat et accord. Les syndicats n’ont pas encore réagi.

Le 04/05/2018 à 21h57

Deux jours après le 1er mai, au cours duquel le chef du gouvernement a tourné les syndicats en dérision, il leur tend à nouveau la main pour renouer le dialogue. En effet, Saâd-Eddine El Othmani a assuré aux centrales syndicales sa disposition à reprendre les négociations là où les trois partenaires sociaux les ont laissées, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 5 et 6 mai. El Othmani a notamment souligné, jeudi, que le gouvernement demeure attaché au dialogue social avec les centrales syndicales et la CGEM, précise le journal.

Citant le chef du gouvernement, Al Massae affirme que l’Exécutif a entamé le dialogue social de bonne foi en proposant un accord qui devait être signé avant le 1er mai. Toutefois, cela n'a pas été possible malgré les efforts consentis par tous. De ce fait, il a été décidé de reporter la signature de l'accord. Il n’en reste pas moins que le gouvernement demeure ouvert et attaché au dialogue, souligne Al Massae, tout en insinuant que le chef du gouvernement a implicitement imputé le retard dans la signature de l’accord aux syndicats.

De toutes les manières, note Al Massae, citant le chef du gouvernement, «la porte est toujours ouverte... Nous sommes disposés à poursuivre le dialogue, puisque certains points nécessitent débat et accord». L'offre gouvernementale est toujours sur la table et «nous y sommes attachés ainsi qu'au dialogue», ajoute la même source. Selon le journal, le souci du gouvernement est de résoudre les problématiques des travailleurs, aussi bien du secteur public que privé ainsi que de ceux relevant des établissements publics et des collectivités territoriales.

Pour rattraper sa bourde, le chef du gouvernement a tenu à remercier, cette fois en présence des membres de son équipe, les centrales syndicales qui «ont exprimé, à l'occasion du 1er mai, leur volonté de poursuivre le dialogue et de parvenir à un accord, sachant que nous avions l'espoir et le désir d'aboutir à un accord majeur, mais cela nécessite plus de temps».

Le journal a noté qu'après cet épisode, les centrales syndicales ont fait comme si de rien n’était. Aucun syndicat n’a réagi aux propos d’El Othmani. Ce que le quotidien interprète comme une volonté de ces derniers de ne pas faire de remous, d'autant qu’El Othmani a évoqué dans son discours la corruption et la rente dans le milieu syndical ainsi que l’attachement d’une élite syndicale vieillissante à ses postes. Le chef du gouvernement a également fait part de sa volonté de mettre en place un nouveau cadre légal pour les syndicats. Tout cela a eu l’effet d’une douche froide pour les centrales syndicales, conclut le journal.

Par Amyne Asmlal
Le 04/05/2018 à 21h57