Syndicats: l'UMT déclenche le premier mouvement social à Casa Tramway

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Revue de presseKiosque360. Les relations entre les responsables de la société RATP Dev Casablanca, en charge de la gestion du tramway, et les salariés affiliés à l’UMT sont au bras de fer. Ainsi, diverses formes de protestation sont en vue. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 22/12/2021 à 18h51

Les négociations entre les responsables de la société RATP Dev Casablanca, en charge de la gestion du tramway, et les salariés affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT) sont au point mort. En effet, les salariés, cadres, conducteurs, techniciens et ingénieurs accusent l’entreprise d’avoir fait la sourde oreille à leurs revendications, notamment salariales.

De même, ils reprochent à leur employeur de ne pas avoir estimé à sa juste valeur le sacrifice consenti par les employés afin d’assurer la continuité d’un service public hautement sensible. Et ce, en dépit de la bonne volonté affichée du bureau syndical représentant le personnel lors des précédentes réunions entre les deux parties, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 23 décembre.

Dans une déclaration au quotidien, Mustapha Ouardane, membre du secrétariat national de l’UMT chargé du secteur du transport, a affirmé que le syndicat avait fait preuve de bonne volonté et de responsabilité durant les huit dernières années, en dépit des problèmes matériels et sociaux dont souffrent les employés. Et de préciser que les deux parties, entreprise et syndicat, étaient en train de mettre au point une convention, après le protocole d’accord signé entre le gestionnaire et les partenaires sociaux affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT). Mais, a-t-il fait remarquer, il s’est avéré qu’il n’y avait pas de réelle volonté de résoudre les problèmes en suspens, notamment la question des salaires.

Dans ce sillage, poursuit le quotidien, Mustapha Ouardane a révélé que les salaires des anciens conducteurs variaient entre 4.500 et 5.800 dirhams après huit ans d’exercice, tandis que les nouveaux perçoivent des salaires oscillant entre 3.000 et 3.500 dirhams à peine. Et d’ajouter que les revenus des salariés dans les services de permanence et de contrôle demeurent encore plus bas. Quant aux salaires des ingénieurs de maintenance, ils tournent autour de 6.000 dirhams et pourraient atteindre les 10.000 dirhams au maximum dans certains cas, a-t-il précisé en reprochant à l’administration de l’entreprise de ne pas avoir donné de réponse claire à ce sujet.

Ainsi, les salariés affiliés à l’UMT comptent déclencher toute une série de protestations. Ce mouvement de colère démarre ce jeudi par le port d'un brassard, indiquent les sources d’Assabah. Du côté de l’entreprise, le quotidien affirme enfin que les responsables chargés de la communication n’ont pas donné suite à ces appels pour apporter leur version des faits.

Par Mohamed Younsi
Le 22/12/2021 à 18h51