Terrorisme: des rafles dans les milieux radicaux à Sidi Slimane et Sidi Kacem

Agents cagoulés du BCIJ, la brigade spéciale de lutte contre le terrorisme au Maroc. 

Agents cagoulés du BCIJ, la brigade spéciale de lutte contre le terrorisme au Maroc.  . AFP

Revue de presseKiosque360. Plusieurs personnes soupçonnées d'appartenance au mouvement salafiste radical ont été interpellées lors d'une vaste opération menée par la DGST et la police judiciaire.

Le 23/07/2019 à 19h08

Une «rafle» fait tomber plusieurs individus soupçonnés d’appartenance au mouvement salafiste-djihadiste dans les provinces de Sidi Kacem et Sidi Slimane. Selon Al Akhbar, les éléments de la DGST et de la police judiciaire ont mené une vaste opération dans ce sens aux premières heures de ce mardi.

Les personnes interpellées, ajoute le journal dans son édition du mercredi 24 juillet, ont été conduites au bureau de la police et font actuellement l'objet d’une enquête sous la supervision du parquet. Cependant, les sources du quotidien avancent que certains d’entre eux devraient être transférés dans les locaux du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), réputé pour son expertise dans la lutte contre les cellules terroristes.

Cette opération, ajoute la même source, intervient dans un contexte particulier pour ces deux provinces. En effet, Sidi Slimane a connu, ces dernières années, une multiplication de cas d’individus rejoignant le mouvement salafiste radical. La situation est telle qu’il est devenu le principal mouvement enregistré au niveau de cette province. D’ailleurs, Al Akhbar ne manque pas de rappeler que, dernièrement, plusieurs cas de jeunes ayant rejoint les organisations terroristes opérant en Syrie et en Irak ont été enregistrés. Certains partisans de ce courant n’hésitent même plus à défendre publiquement l’idéologie radicale, voire le recrutement de djihadistes pour le compte d’organisations terroristes. Dans certains cas, des aides financières ont même été versées à de jeunes chômeurs pour les faire adhérer à leurs causes. Ceci fait d’ailleurs dire à la publication qu’une des raisons qui a permis à ce courant salafiste de percer à Sidi Slimane et dans sa région est la pauvreté de cette zone qui se répercute, bien évidemment, sur les conditions de vie des populations locales, les rendant ainsi vulnérables.  

Face à ce constat, Al Akhbar pointe du doigt la responsabilité des élus locaux qui ont failli à leur mission d'assurer un développement décent pour ces populations, ainsi que celle du Conseil régional du champ religieux qui aurait failli, lui, dans la lutte contre la propagation de l’idéologie radicale.

Par Fayza Senhaji
Le 23/07/2019 à 19h08