Terrorisme. Le BCIJ met en garde la Grande-Bretagne et l’Europe contre le jihad toxique

Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ).

Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ). . Le360

Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), a mis en garde les Britanniques et les Européens contre des attaques de Daech par des bombes sales.

Le 04/04/2016 à 08h46

Abdelhak Khiame s’exprime aujourd’hui dans l’édition du journal britannique à grand tirage, «The Sun». Au correspondant de la publication britannique, il explique comment les jihadistes de Daech sont en train de changer de stratégie pour mener des attaques chimiques ou bactériologiques susceptibles de faire beaucoup de dégâts. 

«Les substances nécessaires pour préparer une attaque chimique ou bactériologique sont à la disposition de tout le monde et partout, en Grande-Bretagne et en Europe», affirme le patron du BCIJ, relevant de la DGST.

Abdelhak Khiame en veut pour preuve la cellule démantelée au Maroc en février dernier et qui était sur le point de passer à l’acte avec des attaques similaires en plus d’un attentat que devait perpétrer un mineur (16 ans) à la voiture piégée.

Le chef de l'antiterrorisme marocain explique comment les terroristes pourraient agir tout simplement en enduisant des poignées de portes ou de voitures de substances hautement mortelles, et cela par simple toucher.

Il a refusé toutefois de révéler la nature de la neurotoxine contenue dans des bocaux saisis par ses services en février dernier et qui contenaient, en plus, des morceaux de citron et des souris mortes.

«Il est très probable que Daech puisse utiliser le même procédé pour cibler la Grande-Bretagne et d’autres pays de l’Union européenne», a ajouté Abdelhak Khiame qui évoque des brigades d’enfants entraînés actuellement dans des camps par Daech pour de nouvelles attaques en Europe.

Par Mohammed Boudarham
Le 04/04/2016 à 08h46