Terrorisme: les Marocaines de Belgique et d'Allemagne dans la ligne de mire de Daech

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Revue de presseKiosque360. Des rapports des services de renseignement allemands et belges indiquent que le nombre de femmes salafistes recrutées par les mouvances radicales a augmenté de 30% en Allemagne et de 45% en Belgique. La plupart de ces «jihadistes» sont d’origine maghrébine, notamment marocaine.

Le 07/07/2020 à 17h43

Les services de renseignement extérieurs allemands soulignent que le nombre de femmes salafistes a augmenté de 30% au sein des mouvements islamistes en Allemagne et que la plupart de ces femmes sont d’origine marocaine. C’est ainsi que leur nombre est passé de 1.356 en 2018 à 1.580 en 2019, au sein d’une corporation islamiste qui compte 12.000 salafistes radicaux. Cette communauté intégriste constitue la principale menace terroriste, en Allemagne comme dans d’autres pays. Selon les médias allemands, un grand nombre de ces salafistes ont des liens extérieurs avec des organisations extrémistes, que ce soit en matière de financement ou d’orientation. 

Les services de renseignement allemands signalent l’existence de 630 dangereux intégristes sur leur territoire, dont 112 sont emprisonnés. Ils appartiennent tous à des courants islamistes radicaux et sont susceptibles de passer à l’acte à tout moment. Un rapport similaire des services de renseignement belges indique que le recrutement par des courants islamistes de femmes belges d’origine arabe et maghrébine a augmenté de 45%. Les mouvances radicales ciblent particulièrement les lycées, les facultés et les associations caritatives qui offrent des services aux immigrés venant de pays arabes et, particulièrement, du Maroc.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 7 juillet, que les services de renseignement belges n’excluent pas la possibilité que ces femmes salafistes soient endoctrinées pour perpétrer des attaques terroristes ou rejoindre les organisations terroristes dans les zones de tension. Il faut préciser que le phénomène de recrutement des femmes et des hommes par les organisations terroristes est devenu un souci permanent pour tous les services de renseignement de par le monde.

Du coup, la surveillance des intégristes est devenue un travail quotidien qui nécessite des ressources humaines et des moyens logistiques de plus en plus importants. D’autant que les mouvements terroristes trouvent un terreau fertile dans les catégories précaires et parmi les jeunes déscolarisés. Les centres de recherche spécialisés dans l’islamisme radical estiment que les femmes représentent 18% des recrues qui ont rejoint les zones de tension en Syrie et en Irak. La plupart sont des enfants d’immigrés maghrébins.

Par Hassan Benadad
Le 07/07/2020 à 17h43