Tests rapides: reprise des hostilités entre Aït Taleb et MHE

Un test salivaire rapide.

Un test salivaire rapide. . DR

Revue de presseKiosque360. Les tests rapides salivaires du Covid-19 constituent toujours la pomme de discorde entre le ministre de la Santé, Kahlid Aït Taleb et le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy. Un bras de fer qui a des répercussions. Les détails.

Le 20/08/2021 à 18h26

Les relations entre le ministre de la Santé, Kahlid Aït Taleb et le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, sont au bras de fer depuis l’apparition du premier cas du Covid-19 au Maroc.

Ce désaccord a été déclenché autour des frontières des compétences des deux membres du gouvernement. Le premier chapeaute le secteur de la santé, alors que le deuxième se trouve impliqué au niveau de la logistique, des équipements et du matériel consommable, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 21 et 22 août. Et de souligner que la question des tests rapides salivaires du Covid-19 a été l'occasion d'une reprise des hostilités entre les deux ministres.

Après l'autorisation de mettre sur le marché ces tests salivaires rapides, indiquent les sources du quotidien, le ministre de l'Industrie a utilisé ses prérogatives pour accélérer le processus d’importation de ces tests et de distribution dans les points de vente, dont les pharmacies. Ce qui n’a pas été du goût du ministre de la Santé, qui serait intervenu pour mobiliser la direction des Médicaments et de la Pharmacie qui a, à son tour, fait appel à une inspection dans le secteur.

Conclusion: le retrait des tests salivaires rapides des étalages des pharmacies et de tous les autres points de vente. La décision a suscité la colère des pharmaciens qui sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de favoritisme au profit des lobbies des laboratoires d'analyses médicales au détriment des patients pauvres qui n’ont plus accès à ces tests à des prix raisonnables.

De même, ajoutent les sources du quotidien, les professionnels du secteur pharmaceutique s’interrogent sur les raisons de leur mise à l’écart des circuits de dépistage du Covid-19. Sachant que la pharmacie reste un espace sanitaire particulièrement bien qualifié pour administrer ces tests. Quoi qu’il en soit, ce bras de fer, poursuit le quotidien, aura des répercussions sur la gestion de la crise pandémique et la mise à jour de la carte épidémiologique dans le pays.

Par Mohamed Younsi
Le 20/08/2021 à 18h26