Tétouan: que s’est-il vraiment passé au siège du PJD?

Mehdy-Le360

Revue de presseKiosque360. Du rififi au sein du PJD à Tétouan! En pleine campagne électorale et sur fond d’un conflit entre deux ailes relevant du parti de la Lampe, les problèmes internes se sont transformés en rixes et ont nécessité l’intervention de la police.

Le 27/09/2016 à 20h21

Cette fois-ci, les dirigeants du Parti de la Justice et du Développement (PJD), à Tétouan, en sont venus aux mains. Saisie par les parties en conflit, la police devrait trancher dans cette affaire dans laquelle est impliqué le frère d’Al Amin Boukhabza, ténor historique du parti dans la ville, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribya dans son édition de ce mercredi 28 septembre. Classé troisième dans la liste du PJD, Ahmed Boukhabza, bien proche de Benkirane, secrétaire général du parti, s'est disputé avec deux autres membres dirigeants du parti sur le plan local, Abdellatif Boulaich et Bilal Karkich, avant que les belligérants n'en arrivent aux mains et ne déposent, chacun de son côté, une plainte auprès de la cellule de suivi des élections dans la wilaya de Tétouan, ajoute le journal. L’une des versions les plus plausibles, souligne l’article, rapporte que les deux dirigeants du parti accusent le frère d’Al Amin Boukhabza d’avoir «lâché» la liste où il occupe la troisième position, pour aller soutenir la liste de son grand frère, Al Amin Boukhabza, qui s’est présenté, dans une liste indépendante, sur fond d’un défi le mettant aux prises avec Benkirane qui soutient, corps et âme, Idoumghar, président du Conseil de la ville, jugé comme un «imposteur et un intrus» par Boukhabza. Selon le journal, une deuxième version dit totalement le contraire et accuse Ahmed Boukhabza d’avoir été derrière un rapport levé contre Benkirane, cautionnant ainsi Idoumghar, le maire de la Colombe blanche, ce qui a amené le SG du parti de la Lampe à valider sa candidature en tant que tête de liste, en dépit des protestations ayant accompagné sa candidature au sein du parti. Bien que les sites électroniques proches du PJD nient l’existence d’une pareille rixe, un procès verbal dûment établi par la police indique qu’une dispute a bel et bien eu lieu, puisque Boukhabza et karkich, dirigeant local du PJD, s’y étaient échangés mutuellement les accusations, conclut le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 27/09/2016 à 20h21