Tindouf: les affaires d'Athman Tartag, ex-patron du renseignement militaire algérien, avec les dirigeants du polisario

Le général Athmane Tartag a été nommé à la tête du DRS, en septembre 2015.

Le général Athmane Tartag a été nommé à la tête du DRS, en septembre 2015. . dr

Magasins de commerce ayant pignon sur rue, bains maures, voire turcs, et lots de villas constituent les principaux marchés offerts aux dirigeants du polisario par les anciens chefs du renseignement algérien, particulièrement Athman Tartag, en prison depuis le 4 mai dernier avec le général Toufik.

Le 01/06/2019 à 12h03

L’arrestation des deux anciens chefs du renseignement militaire algérien, le général Toufik (ex-patron du Département du renseignement et de la sécurité, DRS) et son ex-bras droit Athman Tartag, a permis de délier les langues du côté de Tindouf, où des voix s’élèvent aujourd’hui pour demander de faire la lumière sur les marchés juteux octroyés par ces derniers à des membres de la direction du front polisario dans la wilaya algérienne de Tindouf.

«Et si seulement les tribunaux algériens s’intéressaient aussi aux affaires des dirigeants du polisario dans la wilaya de Tindouf?», exhorte un support de la place, pourtant connu pour être un fervent défenseur du front séparatiste.

Des facilités étaient en effet octroyées à la bande de Rabouni pour «faire des affaires» dans la wilaya de Tindouf, par les deux anciens chefs du renseignement algérien, particulièrement Athmane Tartag, surnommé «le Bombardier».

Magasins de commerce ayant pignon sur rue, bains maures, lots de villas font partie des nombreuses largesses octroyées par les services de l’ancien «rab dzaïr» le général Toufik, arrêté et déféré aux côtés de son ex-alter ego Athmane Tartag, ainsi que Saïd Bouteflika, le 4 mai dernier devant le tribunal militaire de Blida, notamment pour "complot contre l'État".

«Comment se fait-il qu’un dirigeant politique se revendiquant d’un mouvement de libération peut-il se permettre d'avoir un registre de commerce et se livrer à des activités ultra-lucratives dont même un Algérien ne pourrait rêver? », s’interroge la même source, pointant nommément Athmane Tartag, dit Bachir, ancien «monsieur terrorisme » en Algérie accusé de crimes génocidaires à l’encontre de son propre peuple (250.000 morts lors de la tristement célèbre guerre civile, années 90).

En contrepartie, les avantages accordés par les services algériens étaient compensés par le partage du gros butin des aides internationales souvent détournées depuis le port d’Oran, pour être écoulées sur les marchés noirs de Nouadhibou (où les pontes du polisario possèdent aussi des commerces et des plateaux bureaux), pour ne pas parler de Bamako (Mali), Niamey (Niger), voire Alger, où même le lait des nourrissons était revendu à des prix avantageux!!

Et ce n’est pas tout! Les responsables du polisario réservaient également des places de choix à la progéniture de leurs protecteurs algériens dans le cadre du programme international dit «Vacances de la paix», se déroulant chaque été à l’autre bout de la frontière nord de la Méditerranée, notamment en Espagne où les bénéficiaires sont totalement pris en charge par des mairies et des familles espagnoles. 

Une escroquerie, parmi tant d'autres, qui démontre encore une fois les pratiques mafieuses d'un front qui se dit "mouvement de libération"!! 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 01/06/2019 à 12h03