Torture: Le «peut mieux faire» d’Amnesty Maroc

Mohamed Sektaoui, DG d'Amnesty-Maroc.

Mohamed Sektaoui, DG d'Amnesty-Maroc. . DR

Si elle salue la ratification par le Maroc du Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture (OPCAT), Amnesty-Maroc estime toutefois qu'il reste un long chemin à parcourir pour éradiquer cette pratique.

Le 25/02/2015 à 15h15

Amnesty international a présenté, ce mercredi 25 février, à Rabat, son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, et le moins que l’on puisse dire est qu’il est alarmant. Un véritable réquisitoire contre cette flambée de violence enregistrée tout au long de l’année 2014 et mise en évidence par la guerre anti-Gaza et son cortège de victimes palestiniennes innocentes, la tragédie à huis clos et sans issue se déroulant en Syrie et exacerbée par la montée en puissance du présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrie, avec ce que cela comporte de bavures terroristes …

S’agissant du Maroc, Amnesty international s’est félicitée, par la voix de son représentant au Maroc, Mohamed Sektaoui, de la ratification du Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture (OPCAT), lors du Forum mondial des droits de l’Homme, du 27 au 30 novembre 2014 à Marrakech, en indiquant qu'elle prenait acte de cette initiative positive. Tout aussi positive que cette disposition des départements gouvernementaux, dont le ministère de la Justice, à lutter contre la pratique de la torture. Des plaintes pour torture ont en effet été instruites par la justice marocaine.

Or, ces initiatives, si louables soient-elles, ne sont pas suffisantes pour en finir avec cette pratique, relève Amnesty International qui dit travailler actuellement à l’élaboration d’un rapport sur «la torture au Maroc», dont la publication est prévue pour le mois de mai 2015. A cet égard, AI exhorte les autorités marocaines à «institutionnaliser» la lutte anti-torture en mettant en place un mécanisme national de prévention contre la torture, doté d’attributions susceptibles de lui ouvrir les portes des lieux de détention, ainsi que des commissariats de police, sans aucune restriction et d’une manière inopinée. 

Par Ziad Alami
Le 25/02/2015 à 15h15