UA: le commissaire algérien compare à un souk la séquence de salutations entre ses collègues et le roi

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Sonnée par sa cinglante défaite face au Maroc, sur l'arène de l'UA, Alger a tenté de s'inventer, via ses relais médiatiques, une "gloire" en s'accrochant à un détail protocolaire concernant l'échange de poignées de main entre le roi et les commissaires africains élus. Décryptage.

Le 01/02/2017 à 21h21

Désavouée par la quasi-majorité des Etats africains, après le soutien franc et massif au retour du Maroc au sein de l'UA, Alger a roulé des yeux, scrutant jusqu'aux moindres détails protocolaires se rapportant au roi Mohammed VI. Il s'agit en l'occurrence d'une séquence montrant le souverain échanger, tout juste après son discours du 31 janvier à Addis-Abeba, une poignée de main avec les commissaires africains, fraîchement élus.

Or, que s'est-il réellement passé lors de cet échange de poignées de main? Selon Chourouk News, qu'on ne vous présente plus tellement il est à la botte de l'establishment militaire, l'Algérien Ismaïl Chergui, reconduit selon l'agence nigériane officielle de presse à la tête de la Commission à la paix et à la sécurité en achetant des voix, aurait soigneusement évité, a contrario de ses pairs africains, de serrer la main au roi! Et comme pour donner un vernis de "crédibilité" à cette allégation, Chorouk News a donné la parole à l'intéressé pour commenter cette séquence. "Nous ne sommes pas dans un souk pour que je me lève et salue le roi du Maroc", a allégué le dénommé Ismaïl Chergui, sans sourciller le moins du monde.

Une allégation démentie par la séquence filmée montrant le souverain ignorer royalement ledit diplomate algérien, visiblement confondu par la scène en quémandant des yeux un échange de poignée de main avec le roi.

Mais le plus important est le mépris dans lequel le commissaire algérien tient ses collègues à l'UA. Tous les commissaires, y compris le Tchadien Moussa Faki Mahamat, ont salué le roi du Maroc après son discours. Il n'y a rien d'anormal dans ces salutations qui scellent sinon des retrouvailles entre membres d'une même famille, du moins marquent un échange entre gens courtois et civilisés. Et M. Chergui ne trouve rien de mieux à dire que de qualifier de "souk" la séquence de l'ensemble des commissaires africains qui ont échangé une poignée de main avec Mohammed VI. Ce qualificatif montre si besoin est l'agressivité et la vulgarité de celui qui le profère. En pensant se mettre hors du "souk", le diplomate algérien instruit juste sur le degré de civilité du pays qu'il représente.

Par Ziad Alami
Le 01/02/2017 à 21h21