Un conseil des ministres attendu avant fin janvier

Conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI, dans la salle du Trône du Palais royal de Rabat, le 9 octobre 2019. 

Conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI, dans la salle du Trône du Palais royal de Rabat, le 9 octobre 2019.  . DR

Revue de presseKiosque360. Un conseil des ministres, au cours duquel le roi Mohammed VI validera la liste des nominations exceptionnelles à de hautes fonctions, devrait se tenir à la fin de ce mois. Le ministère de l’Intérieur devrait se tailler la part du lion, avec 20 postes à pourvoir.

Le 14/01/2020 à 19h57

Selon des sources concordantes, un conseil des ministre devrait avoir lieu, à la fin du mois, pour finaliser la liste des nominations exceptionnelles à de hautes fonctions. Les nouveaux responsables sont issus d’une nouvelle génération qui n’a jamais dirigé d’administrations ni d’établissements publics. La liste des candidats comprend 20 postes destinés au ministère de l’Intérieur et à d’autres postes-clés, notamment dans le domaine financier. On s’attend à ce que le roi Mohammed VI valide, au cours de ce conseil des ministres, la nomination des directeurs généraux de sociétés publiques, de banques, d’administrations des finances et des impôts. Ces nominations font suite aux instructions royales appelant à insuffler un sang nouveau dans les services de l’Etat.

Selon les mêmes sources, le retard pris dans l’annonce de la liste relative au redéploiement dans les offices et les établissements publics aurait été causé par le temps consacré à la recherche des compétences requises. D’autant que cette prospection s’est étendue aux hauts cadres marocains exerçant à l’étranger. Sans oublier que cette opération exigeait que la passation des pouvoirs entre les nouveaux arrivants et les candidats à la retraite se passe dans les meilleures conditions. L’administration territoriale devrait se tailler la part du lion dans les nominations prévues qui, exception faite du ministre, toucheront tous les postes, y compris celui de l’inspection générale du ministère de l’Intérieur.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 15 janvier, que ces mêmes sources n’excluent pas un changement au poste du ministre délégué à l’Intérieur, ce qui reviendrait à dire que le ministre Abdelouafi a pu avoir le feu vert pour redonner à ce département la force et l’influence qu’il détenait par le passé. Il aurait donc eu raison des voix appelant à mettre fin aux vastes prérogatives dont disposent les agents de l’administration territoriale dans les wilayas et les provinces.Samsam Jelloul, wali dans l’administration centrale, serait pressenti pour diriger la direction des collectivités locales. Il remplacera à ce poste Khalid Safir qui serait, à son tour, nommé à la tête d’un établissement public. Les autres candidats devraient remplacer des walis et gouverneurs ayant eu des démêlés avec les conseils élus, comme c’est le cas du gouverneur de la province de Settat, Brahim Abouzaid, qui devrait être remplacé par le pompier de l’Intérieur, Hassan Zitouni.Les mêmes sources désignent le wali de la région de l’Est, Mouaad Jamai, comme candidat à la tête de la région de Casablanca, en remplacement de Saïd Ahmidouch, pressenti à la gestion de l’INDH.

Prévisions, suppositions ou rumeurs? Toujours est-il qu’il semble quelque peu improbable de voir Zineb El Adaoui quitter l’inspection générale de l’Intérieur pour prendre les rênes de la Cour des comptes. L’actuel président de cette juridiction, Driss Jettou, continue à jouir d’une excellente réputation même si, dit-on, il pourrait être nommé à la tête d’un établissement public stratégique.

Par Hassan Benadad
Le 14/01/2020 à 19h57