Un rapport espagnol met en garde contre la montée de l’extrémisme violent

Abdeladim Achriaa, lors de son arrestation le 25 août au quartier San Martin de la Vega, à Madrid.

Abdeladim Achriaa, lors de son arrestation le 25 août au quartier San Martin de la Vega, à Madrid. . DR

Revue de presseKiosque360. L’extrémisme se propage à un rythme préoccupant, affirme l’Institut espagnol des études stratégiques qui précise que ce fléau gagne de plus en plus de jeunes âgés de 18 à 35 ans.

Le 28/09/2015 à 08h06

Les jeunes âgés de 20 à 30 ans sont devenus des proies faciles pour les tenants de l’idéologie extrémiste et son pendant terroriste. L’alerte, relayée par Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 28 septembre, a été lancée par l’Institut espagnol des études stratégiques relevant du ministère de la Défense.

«Un rapport espagnol met en garde contre la propagation rapide de l’extrémisme violent», titre ainsi le quotidien, précisant que «la cible la plus vulnérable visée par les idéologues de l’extrémisme et autres rabatteurs à la solde du soi-disant "Etat islamique" en Irak et en Syrie, sont les jeunes dont la moyenne d’âge varie entre 18 et 35 ans».

Selon le rapport de l’institut espagnol, les jeunes sont susceptibles de succomber à la tentation de l’extrémisme «en l’espace de quelques semaines via Internet et, notamment, les réseaux sociaux» qui sont devenus des outils puissants pour propager la haine et la violence, voire identifier des recrues potentielles en créant des communautés en ligne visant à promouvoir le radicalisme.

Evoquant le statut des cibles potentielles de ce fléau, l’institut espagnol indique que l’extrémisme ne vise pas une catégorie sociale précise. «Il peut toucher aussi bien les riches que les pauvres, s’implanter tant dans les villes que dans les campagnes, affecter aussi bien le musulman que le non-musulman, y compris les femmes et même des familles entières», est-il relevé dans le rapport.

L’institut espagnol en veut pour exemple et preuve le cas du tristement célèbre Mohamed Hamdouch, alias «Kokito», un combattant marocain de Daech qui s’est fait remarquer, il y a une année, par des vidéos mises en ligne le montrant arborant des têtes de soldats syriens et proférant des menaces de reconquête de l’Andalousie musulmane.

Ce natif de la ville de Fnideq est devenu une figure emblématique de cette jeunesse vulnérable et facile à embrigader au profit dudit "Etat islamique" en Irak et en Syrie. «Kokito est rapidement passé du statut de simple commerçant, ou de mécanicien, à celui de héros du jihadisme menaçant des pays entiers», avertit l’institut espagnol en indiquant que les réseaux sociaux posent aujourd’hui un défi sérieux à affronter pour contrer la propagation préoccupante des idées extrémistes et le fléau du recrutement des candidats au jihad.

Par Ziad Alami
Le 28/09/2015 à 08h06