Un scandale secoue le PJD à Taza, voici pourquoi

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Revue de presseKiosque360. La direction provinciale du Parti de la justice et du développement de Taza tente d’étouffer une affaire de vol "entre frères" qui implique deux membres de sa section locale. Mais l’entrée en ligne de la police judiciaire a dévoilé le pot aux roses.

Le 16/09/2019 à 23h05

Même ceux qui prêchent la bonne moralité sous couvert de religiosité ne manquent souvent pas de céder aux «pressions sataniques» pour commettre des péchés, mignons soient-ils ou pas. L’exemple nous vient de cette conseillère PJDiste qui a dérobé la carte bancaire de sa collègue du parti et du conseil communal de Keldman (Taza), pour lui voler quelque 11.000 dirhams à partir de son compte.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui relate cette affaire dans son édition du 17 septembre, ce n’est que vendredi dernier, et après quelque quatre mois d’enquête, que la police judiciaire de Taza a réussi à démêler l’écheveau de ce gros larcin, suite à une plainte déposée en mai dernier par la conseillère PJDiste Rachida Eddiche.

Cette dernière a été convoquée en fin de semaine dernière par la police, qui lui a exposé des photos prises à partir de caméras de surveillance au niveau du guichet automatique dont ont été tirées des sommes d’argent à partir de son compte bancaire. Et qu’elle ne fut la surprise de la plaignante, qui a indiqué aux enquêteurs que la personne ainsi prise en flagrant délit de vol n’était autre que sa collègue au sein du parti de la Lampe et de travail.

F.L, comme identifiée par ses initiales dans l’article d’Al Akhbar, a été à son tour convoquée par la police et, face aux preuves accablantes, a reconnu immédiatement son forfait. Elle a déclaré que c’est en accompagnant souvent sa collègue dans ses courses qu’elle a pu discrètement mémoriser le code de sa carte de guichet, avant de la dérober sur les lieux de travail et l’utiliser à son compte.

Face à ce scandale, la direction locale du PJD a réagi en vue d’obtenir de sa militante un retrait immédiat de la plainte à l’encontre de sa «sœur», en contrepartie d’un remboursement complet des sommes dérobées. Un arrangement qui n’a cependant pas réussi à étouffer cette affaire de vol entre frères, dont les échos se sont répandus comme une traînée de poudre dans toute la région et au-délà.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 16/09/2019 à 23h05