Union africaine: le Maroc desserre la poigne algérienne

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc poursuit sereinement la mise en œuvre de sa feuille de route pour servir l’Union africaine, dans l'objectif de promouvoir le développement du continent. Libérer le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de la mainmise de l’Algérie est la première des priorités.

Le 09/05/2018 à 20h53

L’entrée du Maroc au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine ne tardera pas à porter ses fruits. En effet, le royaume vient de dévoiler les priorités de la feuille de route que la diplomatie marocaine compte mettre en œuvre pour servir le continent. Ainsi, loin de toute instrumentalisation, cette instance africaine, qui supervise la sécurité et la stabilité dans le continent, ne doit pas rester entre les mains d’un seul pays, a affirmé le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. Le chef de la diplomatie marocaine fait là allusion à l’Algérie qui a toujours manœuvré pour instrumentaliser cet organe de l’Union africaine à des fins non avouées, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 10 mai.

Le ministre marocain, qui intervenait dans le cadre d’une journée d’études organisée, mercredi, par l’Université de Rabat, a précisé que le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, qui ne devait pas rester otage de la politique d’un seul pays, s'intéresserait aux problèmes réels des Africains. Et de préciser, à ce propos, que l’Afrique avait connu, en 2015, environ 15.000 accrochages qui ont causé la mort de pas moins de 35.000 personnes.

Rappelons que le Maroc avait été élu haut la main pour siéger au CPS pour un mandat de deux ans (2018-2020) renouvelable en recueillant 39 voix, sachant que les deux tiers nécessaires à cette élection sont de 36 voix. Le Maroc, qui est parmi les rares pays à avoir participé à plusieurs opérations de maintien de la paix en Afrique et dans le monde, apportera son expertise et mettra son expérience et son savoir-faire au service de son continent et de sa famille institutionnelle, l’Union africaine.

Par Mohamed Younsi
Le 09/05/2018 à 20h53