Urbanisme: parfum de scandale à Sala Al-Jadida

Chantier immobilier. 

Chantier immobilier.  . DR

Revue de presseKiosque360. Une société de promotion immobilière accuse l’Agence urbaine et le Centre régional d’investissement de Rabat de privilégier des promoteurs influents, dont des élus et des parlementaires, tout en privant d’autres de leur droit. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 18/04/2022 à 22h50

La ministre de l’Habitat, Fatima Zahra Mansouri, et le Wali de la région Rabat-Salé-Kenitra, Mohamed Yacoubi ont reçu un dossier accablant sur la manière sélective avec laquelle des responsables de l’Agence urbaine et du Centre régional d’investissement (CRI) traitent les sociétés de promotion immobilière.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 19 avril, que des promoteurs influents bénéficient de tous les privilèges. Certains d’entre eux occupent des postes au sein des conseils élus et au Parlement. D’autres sont exposés à «l’abus et à l’injustice».

Parmi les promoteurs lésés se trouve une société qui a déposé une demande d’autorisation de construire d’un nouveau complexe résidentiel de cinq étages dans l’arrondissement Ahssaine à Sala Al Jdida (Salé). Mais la commission régionale d’investissement a rejeté sa demande sous prétexte de non-respect du nombre des étages( quatre) autorisé dans la zone B2 où se trouve le foncier réservé à ce projet. Sauf qu’une feuille de renseignement de l’Agence urbaine basée sur le plan d’aménagement atteste que les dispositions appliquées dans la zone B2 autorisent la construction d’un cinquième étage sans aucune condition, ni restriction.

Al Akhbar rapporte que l’article relatif à la délimitation maximale de la hauteur des constructions stipule que les promoteurs qui construisent de nouveaux groupes d’habitation dans les zones B2 et B3 bénéficient d’une mesure incitative sous forme d’un étage supplémentaire. La plainte déposée auprès du ministère de l’Habitat indique que les responsables de la commission régionale d’investissement agissent d’une manière sélective en matière de délivrance des autorisations de construire.

C’est ainsi, affirme les responsables de la société plaignante, qu’ils ont été les seuls à se voir refuser la construction d’un étage supplémentaire dans la zone B2. Pourtant, ajoutent-ils, plusieurs promoteurs dont les projets sont avoisinants à celui de leur société ont obtenu les autorisations de construire dans la même période où ils avaient déposé leur demande. Les dirigeants de cette entreprise citent l’exemple d’une société qui a déposé sa demande le 2 septembre 2021 auprès de la commune urbaine et qui a obtenu l’autorisation de construire (5 niveaux) dès le lendemain.

Par Hassan Benadad
Le 18/04/2022 à 22h50