USFP: Lachgar gèle les réunions du Bureau politique pour éviter la «confrontation»

Le360

Revue de presseKiosque360. Cela fait belle lurette que le Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires n’a plus tenu la moindre réunion. Des voix s’élèvent, au sein même de la direction du parti, pour dénoncer la «prise en otage du Bureau politique» par Driss Lachgar, 1er secrétaire de l’USFP.

Le 28/08/2017 à 20h32

Depuis sa reconduction à la tête du parti de la Rose, le 19 mai dernier, à l’issue du 10e congrès de l’USFP à Bouznika, et l’élection des 27 membres du Bureau politique, Driss Lachgar n’a convoqué qu’une seule réunion de l’instance exécutive du parti, juste après le discours royal de la fête du Trône.

Or, selon plusieurs membres du Bureau politique qui expriment, rapporte Assabah dans son édition du 29 août, leur colère contre le premier secrétaire, le parti était attendu par les militants et l’opinion publique locale pour décliner ses positions sur chaque événement national (fête de la Jeunesse, Révolution du Roi et du peuple, Oued Eddahab…) ou international (attentats de Barcelone…), comme cela a toujours été le cas.

Assabah croit savoir que Driss Lachgar tente ainsi d'éviter la confrontation avec certains membres du Bureau politique, sur certains sujets qui fâchent. Or, «dire la vérité aux Marocains ne relève pas de la confrontation», ont répondu les détracteurs de Lachgar qui l’accusent ainsi de «prendre le Bureau politique en otage».

Parmi ces «vérités», les mécontents estiment que Lachgar a commis une nouvelle erreur, impardonnable celle-là, après avoir parachuté son fils comme directeur de cabinet de Mohamed Ben Abdelkader, ministre USFPiste en charge de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration. Il faut reconnaître que la «guerre des cabinets» a fait rage au sein des ministères détenus par l’USFP dans le gouvernement El Othmani, où le critère de compétence n’a toujours pas prévalu au niveau de la sélection des cadres du parti. Même Habib El Malki, président de la Chambre des représentants et candidat à la succession de Driss Lachgar, aurait puisé dans sa seule circonscription électorale pour former son cabinet sous la coupole, avance Assabah.

Il se dit aussi que Lachgar, dont c’est le dernier mandat à la tête du parti, n’a pas envie de se mettre à la même table que Abdelkrim Benatiq, secrétaire d’Etat chargé des MRE, soupçonné de déblayer le terrain pour assouvir ses ambitions de devenir le futur premier secrétaire de l’USFP.

Autant de problèmes qui feraient un copieux ordre du jour pour l’inéluctable prochaine réunion du Bureau politique du parti de feu Abderrahim Bouabid.

Par Mohammed Ould Boah
Le 28/08/2017 à 20h32