Vers un remaniement ministériel dès la prochaine rentrée politique?

DR

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, entretient toujours le flou quant à l’imminence ou non d’un remaniement ministériel. Le prochain départ de la secrétaire d’Etat M’barka Bouaida, pressentie pour présider la région Goulmim-Oued Noun, remet la question à l’ordre du jour.

Le 17/06/2019 à 22h55

Dans son édition de ce mardi 18 juin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’une source gouvernementale lui a confié qu’un remaniement gouvernemental aurait lieu, au plus tard, dès la prochaine rentrée politique. Sans préciser son ampleur, ni les raisons profondes qui seraient derrière, le quotidien ajoute que le départ imminent de M’barka Bouaida du gouvernement, alors qu’elle vient de se voir offrir sur un plateau d’or la présidence de la région Goulmim-Oued Noun après la démission d’un autre Bouaida, pourrait être l’élément déclencheur de ce remaniement ministériel.

Selon la même source, ce remaniement est désormais plus que probable, puisque à mi-mandat, le gouvernement actuel a plus que jamais besoin de se faire insuffler un sang nouveau, surtout au regard du rendement de certains département qui serait très en deçà des attentes. Pire, certains secrétariats d’Etat semblent être des coquilles vides, et El Othmani aurait pensé à les éliminer, mais n’arrive toujours pas à prendre une décision en ce sens.

D’ailleurs Al Ahdath précise que le chef du gouvernement n’en est pas à une contradiction près quand il parle du remaniement de son équipe. Tantôt il affirme que ce sujet n’est pas tabou et que le changement peut intervenir à tout moment si des circonstances et conditions objectives l’exigent. Tantôt, il affirme tout simplement que le remaniement ministériel n’a jamais été à l’ordre du jour, du moment qu’aucun parti de la majorité n’en a vu la nécessité.

Lors d’une rencontre-ftour avec certains journalistes pendant le denier Ramadan, El Othmani a assuré à ses interlocuteurs que beaucoup de choses avaient été dites sur le remaniement, mais tout ce qu’il y a dans cette affaire, c’est qu’il avait effectivement pensé, un certain moment, à réduire le nombre de portefeuilles au sein de son équipe. Avant de préciser qu’à force de penser à d’autres problèmes plus urgents, comme le dialogue social, il avait relégué ce dossier au second plan. Aujourd’hui, il semble l’avoir abandonné carrément, puisque, dit-il, il a remarqué qu’en cas de réduction du nombre de départements, c’est surtout la gent féminine qui en pâtirait, car elle occupe pour l’essentiel les postes de secrétaires d’Etat, tous visés par un projet d’élimination pure et simple. Pour résumer la pensée du chef du gouvernement, le remaniement reste à l’ordre du jour, mais pas la réduction du nombre des ministres.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/06/2019 à 22h55