Vidéo. Benchemass favori à la tête du PAM: le clan des Rifains truste le Tracteur

Ilyas El Omari et Hakim Benchemass.

Ilyas El Omari et Hakim Benchemass. . Brahim Taougar Le360

Le 25/05/2018 à 15h46

VidéoÉnième rebondissement dans le long feuilleton de l’élection du successeur d’Ilyas El Omari à la tête du PAM. Après s’être retiré de la course, Hakim Benchemass est de nouveau candidat. Et il part favori.

Comme successeur taillé sur mesure, Ilyas El Omari, secrétaire général sortant du PAM, ne pouvait pas tomber sur meilleur profil. Et celui-ci n’est autre que Hakim Benchmass, dont il partage non seulement les origines et l’enfance rifaines, mais aussi un bon bout de chemin qui a mené l’un à la tête du PAM et l’autre à la présidence de la Chambre des conseillers. Et c’est donc tout naturellement que Benchemass part favori des concurrents à même de lui disputer la place de SG, comme cela aurait pu être le cas pour Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national qui n’est pas au rendez-vous. Face à Benchemass, il faudra se contenter de Addi El Hiba, un fonctionnaire du Parlement et de Samir Aboulkacem, enseignant et membre du Bureau politique.

L’élection du nouveau secrétaire général est prévue dès samedi et l’annonce devra intervenir samedi soir, nous informe une source proche du Tracteur. Exit donc l’option d’un report jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire, comme l’avaient plaidé certains dirigeants de cette formation.

C’est ce qui est sorti d’une réunion-dîner organisée hier jeudi par Ilyas El Omari à Rabat et à laquelle plus 80 membres du Bureau politique et du Conseil national du parti ont pris part. Et consensus a été constitué autour de Benchamass.

Autant dire que la chemin est balisé pour Hakim Benchemass. «Ce sera blanc bonnet et bonnet blanc», comme dit notre source, arguant que le futur ancien SG et le favori défendent la même ligne au sein du parti, se revendiquent du même «patrimoine» et nourrissent les mêmes réseaux. Quid de la guerre des générations née récemment entre partisans du rajeunissement du parti et défenseurs d’un retour aux fondamentaux ayant été derrière sa création? «Au mieux, c’était un ballon d’essai qui s’est avéré infructueux. Au pire, une manœuvre pour faire diversion quant à ce qui trame réellement au sein du parti», ajoute notre source. Rendez-vous est dans tous les cas pris pour suivre ces élections, même si les médias n’y ont pas été conviés.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Tarik Qattab avec Norsaid Gamal
Le 25/05/2018 à 15h46