Vidéo. Congrès de l'Istiqlal: Chabat a-t-il réussi son coup?

Le360 : Adil Gadrouz

Le 01/10/2017 à 16h20

VidéoCertains pensent qu'Hamid Chabat a réussi un joli coup ce dimanche 1er octobre avec le report de l'élection du nouveau secrétaire général du parti de la Balance au samedi 7 octobre.

Minoritaire dans le Conseil national où il est crédité d'un corps électoral de 200 voix, le clan Hamid Chabat a protesté toute la matinée de dimanche pour obtenir la révision d'une infime partie de la liste des 1.250 votants. Du coup et après des tractations infructueuses, la tenue du Conseil national qui devait élire le nouveau SG du parti de la Balance a été reportée à samedi prochain.

Le président du 17e congrès, Noureddine Mediane a motivé le report par des "mesures techniques, par la fatigue des membres du Conseil national et par la révision de certaines difficultés liées à la liste des votants". Il a minimisé ce report en affirmant que la décision de l'ajournement de l'élection était le fruit d'un compromis entre les deux candidats (Baraka et Chabat).

Hamid Chabat a montré qu'il n'est pas encore totalement affaibli politiquement, car il a réussi, selon ses détracteurs, à geler la suite du congrès jusqu'à samedi. Mais, selon les partisans de Nizar Baraka, Chabat n'ira pas loin, le clan de Baraka est crédité des deux tiers des voix au sein du Conseil national. Toutefois, l'organisation du congrès a commis une double faute.

Elle n'a pas réussi à fournir à temps des badges à une partie des participants. Elle n'est pas parvenue non plus à filtrer l'accès à la salle de conférence où ont été admis des militants non qualifiés pour participer à l'opération de vote. Samedi prochain, le Conseil aura une seconde tâche, outre l'élection du nouveau patron, celle d'élire les 26 nouveaux membres du Comité exécutif. D'ici là, Noureddine Mediane a expliqué que la direction du parti sera dirigée provisoirement par le Comité exécutif sortant, selon l'article 103 des statuts du parti. Hamid Chabat s'est ainsi accordé une semaine de plus à la tête de l'Istiqlal.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Adil Gardouz
Le 01/10/2017 à 16h20