Vidéo. Conseil national du PJD: El Othmani sort ses griffes

Le360

Le 16/09/2018 à 00h01

VidéoLe point sur l’allocution du secrétaire général du PJD lors du Conseil national du Parti, ce samedi à Bouznika. Le terme "tahakkoum" revient…Mais pas comme l’entendait Benkirane.

Le chef du PJD et du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a montré ce samedi, lors du Conseil national du parti, sa face soigneusement cachée d'orateur virulent, en s'attaquant à ce qu'il a appelé les adeptes du "tahakkoum" (domination) et de la corruption.

Ce concept, cher aux leaders du PJD pour stigmatiser leurs adversaires politiques, a été une nouvelle fois employé par El Othmani dans une allocution introductive avant la lecture du rapport politique devant quelque 260 membres du Conseil national.

"Nos adversaires font tout pour bloquer les réformes et la marche du parti, mais ils ne réussiront pas", a déclaré le patron du PJD.

"Nous allons conduire ces réformes avec Sa Majesté le Roi et sous sa présidence", a tempéré El Othmani avant d'énumérer et d'expliquer les différents chantiers à mener: éducation, démocratie, habitat, social, emploi, etc.

La seconde cible dans les propos virulents du chef du gouvernement a été Noureddine Ayouch, apôtre de la darija. C'est un "daechi politique", dira-t-il de lui avant de lui renvoyer le dicton qu'a récemment employé Noureddine Ayouch: "la caravane des réformes passe et les chiens aboient".

La crise entre le PPS et le PJD a occupé une grande partie du discours du chef du PJD. "Nous allons poursuivre notre alliance stratégique avec le PPS aussi bien au niveau des deux partis politiques qu'au niveau du gouvernement", a affirmé le chef du gouvernement, invitant l'assistance à rester "vigilante" et à ne pas croire aux "mensonges selon lesquels le PPS et le PJD ont déjà consommé leur divorce".

"Il n'y a ni divorce ni départ du gouvernement", a souligné El Othmani en insistant sur "l'unité et la cohésion du PJD". "La force du PJD est son unité et nos adversaires n'aiment pas cela", a-t-il conclu.

Abdelilah Benkirane, ancien leader du PJD et son prédécesseur à la tête du gouvernement, a été très attentif au discours d'El Othmani. Il est resté discret et a préféré prendre place tout au fond de la salle de conférence.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Noursaid Gamal
Le 16/09/2018 à 00h01