Vidéo. El Guerguerat: ce qui reste du campement du Polisario

Le360

La zone tampon de 3 kilomètres séparant les postes douaniers marocains et mauritaniens était inaccessible quand le Polisario y semait la terreur. Désormais, elle est totalement sécurisée. Notre caméra s’est même rendue là où les milices armées étaient installées avant d’en être délogées par les FAR.

Le 16/11/2020 à 19h05

Poste frontalier marocain El Guerguerat, à la pointe sud du Royaume. Une fois les installations douanières marocaines dépassées, nous entrons dans une sorte de no man’s land. C’est ce que l'on nomme communément la "zone tampon", ou "Kandahar" pour les intimes, soit ceux qui la fréquentent, ces routiers qui sillonnent chaque jour ce tronçon. Après 2 kilomètres de route praticable, car goudronnée par les autorités marocaines en 2016, débute une piste. Un vrai calvaire, pour les véhicules mêmes les plus robustes.

A peine 500 mètres plus loin, on tombe alors sur les vestiges du campement des milices du Polisario. Ici même, ils avaient dressé, le 20 octobre, une vingtaine de tentes pour abriter des éléments armés qui semaient la terreur dans la zone, en totale violation des résolutions onusiennes. Mais au matin du 13 novembre, une intervention des Forces armées royales les avaient contraints à prendre la fuite, laissant derrière eux des détritus de tous genres.

C’est à partir de ce campement que les milices armées empêchaient le trafic commercial et la circulation des personnes. Les camions ne pouvaient plus traverser cette "zone tampon", laissant bloqués plusieurs routiers comme celui que nous avons rencontré sur place. "Je suis resté bloqué depuis le 18 octobre, jusqu’à aujourd’hui", témoigne Larbi, camionneur. Aujourd’hui, il peut traverser en toute sécurité cette zone, grâce à la détermination du Maroc à défendre le moindre grain de sable de son Sahara. Les Forces armées royales ont déployé un cordon de sécurité pour empêcher toute intrusion. Le trafic civil et commercial est désormais rétabli. Le calme et la sécurité règnent à nouveau dans cette zone de nos Provinces du Sud.

Par Fahd Iraqi et Abderrahim Et-Tahiry
Le 16/11/2020 à 19h05