Vidéo. Grand Format-le360: prières dans les colonies de vacances, Benkirane, Mondial 2026…Talbi Alami dit tout

Le360

Le 14/02/2018 à 21h53

VidéoMinistre de la Jeunesse et du sport, Rachid Talbi Alami s'explique sur sa position contre les prières aux colonies de vacances. Il revient aussi sur la crise entre le PJD et le RNI suite à la sortie de Benkirane et fait le point sur la candidature du Maroc à l'organisation du Mondial 2026.

De la polémique sur l’interdiction de la prière d’Al Fajr et du vendredi dans les colonies de vacances.En dehors du montage dont mes propos ont fait l’objet dans le but d’induire l’opinion publique en erreur, je parlais, pour rappeler le contexte, des infrastructures devant accueillir les enfants dans ces colonies, en disant que celles-ci sont dans un état délabré et ne disposent pas de terrains de sport. Même les toilettes sont dans un état désastreux. Idem pour les cantines. Il y a même des enfants qui mangent par terre. J’ai également affirmé, et je l’assume, que les conditions pour faire la prière ne sont pas réunies. Je parlais donc en général. J’ai également abordé la question des moniteurs, qui doivent être formés par le ministère et auxquels des diplômes sont octroyés aux fins d’encadrer les enfants. Seule cette catégorie de moniteurs est autorisée à exercer au sein des colonies de vacances. Mais certaines associations font fi de cette règle et mènent même des actions qui n’entrent pas dans le cadre des attributions du ministère, comme le fait de donner des cours sur la religion. L’imam qui conduit la prière est généralement un jeune de 20 ou 21 ans qui n’est formé ni à l’encadrement ni à la religion. Nous disposons à cet égard de documents, de rapports et de photographies qui attestent de la véracité de ce que je dis. Ma sortie se voulait une manière de rétablir l’ordre à ce sujet et non d’interdire l’exercice du culte. Le reste relève du mensonge.

De la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde.Le dossier marocain est plus défendable que jamais. Depuis 2003, date à laquelle le Royaume a présenté sa dernière candidature, le Maroc n’est pas resté les bras croisés et nous avons franchi des étapes importantes. Et nous travaillons sur ce qui reste à remplir concernant les conditions imposées de la FIFA. Le dossier marocain comprend ainsi 24 axes d’action majeurs. L’axe lié aux infrastructures sportives -soit les stades- incombe au ministère de la Jeunesse et des sports. Sur les autres aspects, comme la santé ou les droits de l’Homme, nous coordonnons nos actions avec les départements concernés.

De la polémique avec Moulay Hafid Elalamy autour des chiffres en lien avec cette candidature (14 stades à construite, 10 milliards de dirhams de coût…)Cette polémique existe…mais uniquement dans la tête de ceux qui poussent à ce qu’elle devienne réalité. Moulay Hafid Elalamy est le porte-parole de cette candidature et l’interlocuteur de la FIFA. Sinon, chaque département ministériel concerné est pleinement responsable de l’infrastructure relevant de ses attributions. Nous sommes une task force travaillant main dans la main pour réussir ce challenge.

De la polémique entre PJD et le RNI sur fond des déclarations incendiaires d’Abdelilah Benkirane à l'encontre d'Aziz Akhannouch.Nous n’allons pas répondre dans la mesure où nous travaillons sur de bien plus importants dossiers. Nous continuons d’agir à l’intérieur de la majorité gouvernementale. Ce que les uns et les autres peuvent dire, sans que cela soit officiel et engage des institutions, n’a pas d’importance. Tout comme il n’y a pas eu boycott de la réunion du Conseil de gouvernement. Si j’avais des engagements qui m’ont empêché d’être présent à Oujda lors du déplacement du chef du gouvernement, j’ai donné tous les éléments concernant mon département à M. El Othmani. Aziz Akhannouch se trouvait, lui, en Allemagne. Moulay Hafid Elalamy a subi, pour sa part, une opération chirurgicale. Mohamed Boussaïd était en voyage, Aujjar, lui, était au Koweït, M’barka Bouaida au Japon. Lamia Boutaleb était, elle, bel et bien là.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Khalil Essalak
Le 14/02/2018 à 21h53