Video. Habib El Malki veut restaurer la retraite des parlementaires

Le360

Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a exprimé sa "conviction" quant à la nécessité de réinstaurer, tôt ou tard, le régime de retraite en faveur des parlementaires, mettant en garde contre le populisme qui vise à fragiliser les institutions et la démocratie.

Le 13/02/2020 à 17h05

Lors d'une conférence de presse, organisée ce jeudi 13 février, et dédiée au bilan de la session parlementaire d'automne 2019-2020, Habib El Malki a exprimé sa "conviction personnelle qui veut une réinstauration de la Caisse des retraites pour les parlementaires", Et d’ajouter: "Je vais œuvrer pour que ce régime soit ressuscité car le discours populiste tente de dévaluer les actions de l'institution parlementaire. Or cette manière d’agir est très dangereuse pour la démocratie". Le président de la Chambre des représentants a ainsi estimé que "la retraite n'est pas une rente car chaque député verse une cotisation mensuelle de 2.900 dirhams".

Pour rappel, une proposition de loi concernant la retraite des parlementaires est toujours bloquée, le gouvernement refusant d'accorder un soutien financier à cette caisse. Mais El Malki pèse de tout son poids pour tenter de convaincre l'Exécutif quant à la nécessité d'augmenter le budget du parlement afin de permettre le redémarrage de cette caisse dont les prestations sont gelées depuis 2017.

Lors de cette même conférence de presse, Habib El Malki a en outre évoqué la question des absences des députés, indiquant que seulement 1% de ces derniers s'absentent sans justification. "25% des absences sont justifiées par des certificats médicaux, même si le parlement n'a pas toujours les moyens de vérifier l'authenticité de tous ces certificats médicaux". A la question de savoir comment il compte durcir le règlement intérieur pour lutter contre l’absentéisme des députés, Habib El Malki n'a pas écarté la possibilité de réviser ce texte, en y impliquant la Cour constitutionnelle.

Au sujet du contrôle des finances de la Chambre des représentants par la Cour des comptes (CC), le président a souhaité la "bienvenue" aux équipes de Driss Jettou. Il faut noter que, jusqu'à présent, aucune mission d'inspection n'a débarqué à la Chambre des représentants. Peut-être parce que "nous sommes un parlement pauvre financièrement", a conclut le président socialiste de la chambre basse.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 13/02/2020 à 17h05