Vidéo. Hassan Benaddi: «le rapport sur le nouveau modèle de développement ne clôt pas le débat»

adil gadrouz

Professeur et militant politique, Hassan Benaddi qualifie de grand tournant la publication du rapport sur le nouveau modèle de développement. Selon lui, la vision 2035 conforte le Maroc dans sa posture, fondée sur l’audace et la confiance en soi.

Le 29/05/2021 à 17h18

Dans le contexte actuel, marqué par une crise sanitaire sans précédent, la présentation du rapport sur le nouveau modèle de développement (NMD) est une performance qui dénote une audace et une confiance en soi, souligne Hassan Benaddi.

«L’histoire du Maroc est jalonnée d’évènements de ce genre et, à chaque fois, les historiens relèvent les capacités de résilience dont disposent le système et la société marocains», fait constater ce militant politique, ancien secrétaire général du PAM.

Benaddi est convaincu que le rapport sur le NMD ne va pas se terminer par sa présentation, parce qu’il prévoit des outils de suivi, voire une instance de régulation qui sera installée auprès du Souverain.

Cette instance, poursuit-il, devra assurer le suivi du déroulement des différents axes de développement pointés par le rapport.

«Contrairement au rapport du cinquantenaire qui n’a pas été suivi d’un débat, le rapport sur le NMD ouvre le débat national», se réjouit Benaddi. Ce dernier faisait partie de l’équipe en charge de l’élaboration du rapport du cinquantenaire.

Ce sera l’occasion, dit-il, pour toute l’intelligentsia marocaine de prendre l’initiative de multiplier les espaces de réflexion et de remédier à la pauvreté du débat public.

«Un groupe de gens, que ce soit dans le cadre de formations politiques, ou dans un cercle académique, ou autres, peut s’autosaisir des problématiques et des défis du pays», explique Benaddi qui voit dans ce nouveau modèle de développement un grand tournant dans l’histoire du Maroc, comparant cela à l’élan donné par le Calife abbasside Al-Mamoun, à travers la création de la Maison de la sagesse (Bayt Al-Hikma).

Pour Benaddi, il importe peu que le délai de 2035 soit tenu. Le plus important à ses yeux, c’est surtout le fait d’être dans une posture qui comporte de l’audace et de la confiance en soi.

Par Wadie El Mouden et Adil Gadrouz
Le 29/05/2021 à 17h18