Vidéo. Jamila El Moussali s'exprime, pour la première fois, sur le retour au Maroc des mineurs non accompagnés

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Suite à la décision du roi Mohammed VI de régler définitivement l'affaire des mineurs non accompagnés, la ministre de la Solidarité, Jamila El Moussali, nous parle des préparatifs précédant le retour de ces mineurs installés dans plusieurs pays d'Europe.

Le 04/06/2021 à 14h34

"Nous nous préparons à mettre en place un dispositif qui permettrait de recevoir ces mineurs dans de meilleures conditions", a affirmé Jamila El Moussali, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalité et de la Famille dans une déclaration pour Le360.

"Il faut d'abord que nous sachions avec exactitude l'effectif des mineurs concernés, car nombreux sont ceux qui avancent une identité marocaine alors qu'ils ne l'ont pas. Puis, d'autres formalités doivent être accomplies avant d'enclencher l'opération du retour", a-t-elle indiqué.

"Le Maroc s'apprête à préparer ce retour en vue d'offrir au mineur la place qu'il occupait dans sa famille", a ajouté la ministre. Selon elle, le meilleur foyer d'accueil reste celui de la famille. A défaut, ces mineurs seront pris en charge dans des centres sociaux appartenant à l'Etat. "Les Marocains sont réputés pour leur esprit de solidarité, d'entraide et de bienfaisance", a mis en exergue Jamila El Moussali.

Si le nombre de ces mineurs n'est toujours pas arrêté, vu la difficulté et la complexité que représente la réalisation d'un recensement de ces jeunes d'une manière harmonieuse, juste et crédible, certaines estimations évoquent plusieurs milliers d'adolescents répartis pour la plupart entre la France, l'Italie et l'Espagne.

Le roi Mohammed VI a donné, mardi 1er juin 2021, ses instructions pour régler l'affaire des "mineurs (non accompagnés) qui sont en situation irrégulière dans les pays européens". Selon un communiqué officiel, le Souverain a donné, à cet effet, ses instructions aux ministres de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, et des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

La décision royale est intervenue après que l'Espagne a fait usage de la question migratoire pour se dérober de sa responsabilité d'avoir accueilli, en catimini, sur son territoire, le chef des séparatistes, Brahim Ghali sous une fausse identité. 

Par Chakir Alaoui et Mohammed Boukouyane
Le 04/06/2021 à 14h34