Vidéo. Langues étrangères: pour Ramid, «Benkirane n’est pas au-dessus des institutions»

Mustapha Ramid et Abdelilah Benkirane.

Mustapha Ramid et Abdelilah Benkirane. . DR

El Mostafa Ramid, ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme et membre de la direction du PJD, a répondu, dimanche sur 2M, aux propos incendiaires de Abdelilah Benkirane concernant l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères. Extraits.

Le 15/04/2019 à 15h32

Invité de l’émission «Confidences de presse», dimanche en début de soirée sur 2M, El Mostafa Ramid a répondu de manière indirecte, mais ferme et claire, aux derniers propos de Benkirane et sa position quant au projet de loi-cadre portant réforme de l’Education nationale.

Pour rappel, Abdelilah Benkirane, dans l’une de ses dernières vidéos, avait juré que, s’il était encore aux affaires, il ne laisserait jamais passer une telle loi.

Il a été encore plus loin en demandant à son successeur, au gouvernement comme à la direction du PJD, de démissionner s’il ne s’estimait pas capable de résister aux «lobbies» qui défendent la langue française.

«Le sujet n’a rien à avoir avec l’identité. Il s’agit d’une question pédagogique dont la solution devrait permettre aux élèves de mieux apprendre les matières scientifiques», a déclaré El Mostafa Ramid.

«De là à parler d’identité et de traîtrise, je trouve que ce sont des propos non fondés», a poursuivi l’ancien ministre de la Justice sur le plateau de 2M.

«Ma position personnelle n’est pas forcément celle de la direction du parti et, évidemment, il y a divergence sur le sujet au sein du secrétariat général», enchérit le responsable islamiste.

Et il finit par parler directement de Benkirane et de sa position.

«Si Benkirane n’est pas n’importe qui au sein du parti et il y a toute sa place. Il a le droit d’exprimer ses points de vue, mais le PJD est un parti d’institutions. Peu importe la personne, fut-ce même Abdelilah Benkirane, elle ne peut jamais se placer au-dessus des institutions», explique El Mostafa Ramid.

«Personnellement, j’espère qu’il va se réunir avec le secrétariat général du parti pour exprimer son point de vue et essayer de convaincre les autres membres», conclut le leader PJDiste sur ce chapitre.

Les images (la question des langues est évoquée à partir la 41e minute):

Par Mohammed Boudarham
Le 15/04/2019 à 15h32