Vidéo. Le Maroc appelle à préserver la stabilité des institutions libyennes en vue des élections du 24 décembre

Khaled Mechri, président du Haut Conseil de l'Etat de Libye (deuxième Chambre parlementaire libyenne), avec Nasser Bourita, à Rabat.

Khaled Mechri, président du Haut Conseil de l'Etat de Libye (deuxième Chambre parlementaire libyenne), avec Nasser Bourita, à Rabat. . Mohammed Boukouyane / Le360

Le 21/09/2021 à 17h13

VidéoPour réussir les élections du 24 décembre 2021 en Libye, le Maroc préconise "une stabilité des institutions", condition sine qua non pour mettre fin au conflit via "le dialogue".

Cette recommandation a été prononcée ce mardi 21 septembre 2021, par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors de entretien qu'il a eu à Rabat avec le président du Haut Conseil de l'Etat de Libye (deuxième Chambre parlementaire libyenne), Khaled Mechri, en visite de travail au Maroc.

Nasser Bourita a indiqué, lors d'un point de presse, avoir énoncé à son interlocuteur quatre points essentiels pour parvenir à la fin du conflit. Il a évoqué la nécessité "de maintenir les élections législatives et présidentielles à leur date initiale du 24 décembre, d'assurer les conditions de réussite de ces scrutins et d'approfondir le dialogue entre les frères libyens".

Le ministre marocain a également avancé l'obligation d'assurer la "stabilité des institutions libyennes", notamment celle des deux Chambres parlementaires et autres. Il a également fait part aux acteurs libyens de la nécessité d'arriver à des compromis.

Nasser Bourita a signalé que sur instructions du roi Mohammed VI, le Maroc poursuivra son rôle de facilitateur du dialogue et d'espace d'écoute afin que "les élections prochaines se déroulent dans de bonnes conditions".

Pour sa part, Khaled Mechri a réaffirmé son accord pour que les élections se tiennent le 24 décembre, le respect de cette date est, a-t-il dit, "une chose importante".

Le responsable libyen a néanmoins émis des craintes au sujet de "la reconnaissance" des résultats des élections par les autres parties. "Nous voulons des assurances pour que nos craintes soient dissipées ou réduites", a martelé Khaled Mechri, ajoutant que son institution est à la recherche de "compromis sur certaines questions".

Il a en outre émis l'espoir que des garanties liées à la stabilité soient assurées. Interrogé sur l'annonce, ce mardi, par Aguila Saleh, président du Parlement de Tobrouk, de la décision de cette institution de "retirer la confiance" au gouvernement de transition actuel, Khaled Mechri a répondu brièvement que les "élections constituent notre boussole". "Nous accordons peu d'importances à ce type de perturbations," a-t-il conclu.

Par Chakir Alaoui et Khadija Sabbar
Le 21/09/2021 à 17h13