Vidéo. Le Maroc appelle la Libye à s'engager dans la tenue des élections à leur date initiale

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, ce jeudi 2 septembre 2021, à Rabat.

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, ce jeudi 2 septembre 2021, à Rabat. . le360

Le 02/09/2021 à 20h30

VidéoLe Maroc, à travers son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé les différentes parties en Libye à s'engager dans l'organisation des élections présidentielles et législatives, en s'attachant à ce que ces scrutins aient lieu, comme convenu, à la date initialement prévue, le 24 décembre 2021.

Les entretiens entre Nasser Bourita et le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, ce jeudi 2 septembre 2021, à Rabat, ont fortement été axés sur les élections libyennes et notamment l’engagement et le respect de la date arrêtée, le 24 décembre 2021.

"La Libye traverse, en ce moment, une étape décisive. La crise en Libye ne se résoudra pas par des conférences ou des ingérences étrangères, la crise libyenne se règlera par les Libyens eux-mêmes et à travers la pratique démocratique", a affirmé Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse conjointe avec Aguila Saleh.

Ces élections devront avoir lieu, selon lui, à leur date et à leur rendez-vous initiaux. "Pour préparer et réussir ce processus, toutes les parties et toutes les institutions devront assumer leurs responsabilités", a-t-il déclaré. Et de préciser que "le Parlement (libyen) est une institution essentielle dans ce processus eu égard à son rôle législatif et à ses attributions".

"La préservation des dates (des élections) sur lesquelles se sont mis d'accord les Libyens ainsi que la communauté internationale est obligatoire pour permettre le retour de la stabilité en Libye et pour éviter le pire". D'après le ministre marocain, "le temps est venu de trancher la légitimité via des élections". "Si nous devons attendre que se réalisent des conditions exemplaires pour tenir ces élections, il faut s'attendre à ce que ce moment n'arrivera pas" a-t-il estimé. "Le dialogue avec Monsieur le Président a montré une convergence de vues à ce sujet".

Il a poursuivi en affirmant que "la logique veut qu'il faille commencer les préparatifs (...)". "Si le Maroc a un appel à lancer, il invite les Libyens à s'unir et à se rassembler autour de l'intérêt de leur pays, à préserver les dates des élections et à œuvrer d'une manière méthodique et pratique", a lancé le ministre des Affaires étrangères.

Pour sa part, le président du Parlement libyen a vivement remercié le Maroc pour les efforts que mène le roi Mohammed VI et son gouvernement afin d’aider la Libye à sortir de l'impasse.

Aguila Saleh a affirmé en outre que "la concertation et les consultations se poursuivront avec le Maroc". Après avoir fait endosser la responsabilité du blocage à des parties libyennes qui, selon lui, entravent la marche du Parlement, Aguila Saleh a assuré que la "loi sur l'élection présidentielle est déjà prête alors que celle relative aux législatives sera fin prête à partir de la semaine prochaine".

Par Chakir Alaoui et Mohammed Boukouyane
Le 02/09/2021 à 20h30