Vidéo. Le Maroc recherche la réconciliation dans l'intérêt des peuples marocain et algérien, selon un politologue

Mohammed Boukouyane / Le360

Le Maroc cherche à se réconcilier avec l'Algérie dans le souci que les deux peuples puissent vivre dans le progrès et la prospérité, loin des tensions qui ne servent pas leurs causes, a affirmé le politologue Abbas El Ouardi

Le 01/08/2021 à 16h52

Réagissant au discours du Trône prononcé à l'occasion du 22e anniversaire de l'intronisation du roi Mohammed VI, le politologue estime que l'appel du Roi en faveur d'une réconciliation avec l’Algérie «s'inscrit dans la même stratégie [qu'il a] adoptée» depuis 2008.

«La dernière main tendue à l'Algérie a eu lieu en 2018 à l'occasion de la Marche verte», a rappelé Abbas El Ouardi, professeur de droit à la Faculté des sciences juridiques de Rabat-Souissi. «Nous voulons semer la culture de la fraternité, de la paix et de la sécurité», a-t-il ajouté, avant de déclarer que «le Maroc n'a aucune velléité de porter atteinte à l'Algérie, notant que «les dirigeants actuels des deux pays ne sont pas responsables de la fermeture des frontières en 1994».

Pour le professeur Abbas El Ouardi, le Maroc «n’exporte ni drogue, ni terrorisme». La seule préoccupation primordiale à laquelle les deux pays devront s'attaquer concerne «le progrès et la prospérité des deux peuples».

Dans son discours, le souverain a affirmé que «plus que deux nations voisines, le Maroc et l'Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent».

Selon le politologue, les deux pays sont plus que jamais appelés à construire l'Union du Maghreb Arabe et, pourquoi pas, même l’instauration «d'une monnaie unique régionale».

Pour sa part, le politologue Mohamed Zidouh a abondé dans le même sens, en démentant les allégations selon lesquelles «l'ouverture des frontières constituerait un danger pour l’Algérie». «Le Roi a une nouvelle fois tendu la main pour un rapprochement réel au bénéfice des deux peuples», a estimé ce politologue, qui exerce aussi la profession de chirurgien.

Par Chakir Alaoui et Mohammed Boukouyane
Le 01/08/2021 à 16h52