Vidéo. Mustapha Fares: «Nous allons poursuivre les procès à distance, même après le Covid-19»

Le360

Le 05/02/2021 à 16h00

VidéoLe premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Fares, et le procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du Parquet général, Mohamed Abdennabaoui, ont présidé ce vendredi, à Rabat, le lancement de l'année judiciaire 2021, a constaté une équipe de Le360.

«Nous allons poursuivre les procès à distance et nous appuyer sur le numérique et l'informatisation généralisée et ce, même après le Covid-19», a déclaré Mustapha Fares à la presse, au terme d'une cérémonie à laquelle ont participé plusieurs personnalités du monde de la justice.

Mohamed Abdennabaoui a aussi pris la parole pour évoquer le bilan de 2020, notant, lui aussi, que le Covid-19 a été un obstacle pour le rendement judiciaire. «L'année 2020 a été une épreuve difficile du fait de la pandémie. Celle-ci nous a contraints à réduire de 18% le nombre de jugements et de 13,6% le nombre de procès dans les différents tribunaux», a résumé Mustapha Fares.

Le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a dévoilé, à cette occasion, le bilan des procès à distance tenu en 2020, les qualifiant «d'efficaces». Selon lui, les tribunaux ont tenu «quelque 14.161 séances concernant un total de 266.159 dossiers».

Mustapha Fares a par ailleurs mis en exergue l'éthique, la droiture et le professionnalisme des magistrats. Il a affirmé en substance que les citoyens aspirent à une justice neutre, honnête et efficace. «On ne peut être au-dessus des lois», a-t-il souligné, avant d'indiquer que 37 inspections internes ont été exécutées dans les tribunaux du pays, alors que 13 mesures disciplinaires ont été prises à l'encontre de magistrats.

Pour sa part, Mohamed Abdennabaoui a mis le doigt sur les violences faites aux femmes durant le Covid-19, affirmant implicitement que ces violences ont augmenté. Dans ce sens, a-t-il souligné, des mesures vont être prises pour contrer ce phénomène.Lors de la cérémonie, il a été annoncé la prolongation, par le roi Mohammed VI, du mandat de deux membres au sein du Conseil (Mohamed Amine Benabdellah, Ahmed Ghazali), ainsi que la nomination de trois autres personnalités (Mohamed Zaraoui, Mohamed Nasser et Khalid Lairichi), en leur qualité de membres du même Conseil.Il faut noter que le lancement de l'année judiciaire 2021 a eu lieu en présence, notamment, des ministres de la Justice Mohamed Benabdelkader et du ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid. De nombreux magistrats ont également assisté à cet évènement qui a eu lieu dans la grande salle du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 05/02/2021 à 16h00