Vidéo. Ouverture dans le chaos du 4e congrès du PAM à El Jadida

Le360

L'ouverture du 4e congrès du PAM, ce vendredi 7 février à El Jadida, a été perturbée par des militants venus manifester leur hostilité à Samir Goudar, président de la commission préparatoire à ce congrès, a constaté Le360. Compte-rendu, sur place.

Le 08/02/2020 à 11h02

L'incident est survenu alors que Samir Goudar se préparait à prendre la parole devant les 2.500 congressistes présents. Mais des militants l'ont empêché d'intervenir aux cris de "dégage, dégage!".

La tribune où avaient pris place les membres sortants du bureau politique du parti a alors été envahie par des personnes dont plusieurs témoins s'accordent à dire qu'il s'agit de proches du courant du secrétaire général sortant, Hakim Benchamach.

Les travaux du congrès ont ensuite été suspendus, et les organisateurs ont annoncé la reprise des travaux au début de cette soirée du vendredi 7 février 2020. 

Hakim Benchamach a ouvert sans encombre les travaux de ce congrès, qui se tient les ces 7, 8 et 9 février 2020, sous ce thème: "Gagnons les défis".

Les cinq candidats à la succession de Benchamach étaient présents à la cérémonie d'ouverture du congrès, aux côtés des représentants des autres partis politiques, ainsi que des délégations étrangères, venues d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud, ainsi que de plusieurs pays du monde arabe.

Dans son allocution, Hakim Benchamach a appelé à la fin "des tergiversations" et à passer à l'action. Le secrétaire général sortant du PAM a indiqué qu'il allait désormais confier la responsabilité de ce parti à une équipe nouvelle, confirmant par là qu'il ne briguera pas un nouveau mandat.

On retiendra que le PJD, parti islamiste qui mène l'actuelle coalition gouvernementale, était représenté par Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général de ce parti, lors de cette cérémonie d'ouverture du quatrième congrès du PAM. La délégation du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS -opposition) était quant à elle conduite par son secrétaire général, Nabil Benabdellah, alors que le Rassemblement National des Indépendants (RNI -coalition gouvernementale) a dépêché Anis Birou, membre du bureau politique de ce parti. L'Union Constitutionnelle (UC -coalition gouvernementale) a confié cette représentation à son patron, Mohamed Sajid.

Dimanche 9 février, les congressistes procèderont à l'élection du Conseil national du parti, organe qui sera ensuite en charge de nommer le futur secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, parmi cinq candidats. Deux d'entre eux sont d'ores et déjà les grands favoris de ce scrutin au suffrage indirect: il s'agit de Abdellatif Ouahbi et de Mohamed Cheikh Biadillah.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 08/02/2020 à 11h02