Vidéo. Projet de loi 22-20 sur les réseaux sociaux: Benabdallah s’en mêle et critique El Othmani et sa majorité

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et SG du PJD, et Nabil Benabdallah, SG du PPS.

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et SG du PJD, et Nabil Benabdallah, SG du PPS. . DR

Nabil Benabdallah, patron du PPS, s’est exprimé sur le très controversé projet de loi relatif aux réseaux sociaux. Il critique aussi bien la majorité que ceux qui essaient de mettre le feu aux réseaux sociaux, à un moment de mobilisation générale contre cette crise sanitaire. Explications.

Le 29/04/2020 à 09h54

Premier chef de parti à s’exprimer sur la polémique suscitée par le projet de loi 22-20 relatif aux réseaux sociaux, Nabil Benabdallah n’a pas été tendre avec le gouvernement et la majorité, mais aussi avec ceux qui essaient de «mettre le feu aux réseaux sociaux» au moment d’une mobilisation générale contre la crise du coronavirus et ses effets induits. 

Dans une vidéo diffusée hier soir, mardi 28 avril 2020, sur la page Facebook officielle du PPS (parti de l'opposition), le chef de file des anciens communistes a affirmé que, selon toute vraisemblance, la fuite du texte de ce projet de loi, qui n’est pas encore en vigueur, est l’oeuvre de milieux proches du gouvernement.

«Cette fuite, dans le contexte de l’unité nationale et de la mobilisation générale (contre la pandémie, Ndlr), est un acte irresponsable», affirme Nabil Benabdallah qui appelle la majorité gouvernementale à reporter le règlement de ses comptes. 

«S’il y a des problèmes de conhésion entre les composantes de la majorité, il faut les traiter d’une autre manière. Ce n’est pas le moment de régler des comptes, ni de mettre le feu aux réseaux sociaux», poursuit le secrétaire général du PPS.

Quant à ce projet de loi proprement dit, Nabil Benabdallah a jugé que le moment opportun n'était pas encore venu pour adopter un tel texte (si tel était le cas, a-t-il précisé).

«Il y a des problèmes de fond dans la mouture qui a fuité et si cette mouture est définitive, nous allons nous y opposer avec fermeté et pousser à amender les articles qui ne sont pas conformes aux libertés que nous espérons consacrer», a conclu l’ancien ministre de la Communication et ancien porte-parole du gouvernement. 

Par Mohammed Boudarham
Le 29/04/2020 à 09h54