Vidéo. Relations Maroc-Israël, position du PJD, sortie d’Amakraz... les explications de Lahcen Daoudi

Le360

Le 19/12/2020 à 15h02

VidéoLe Parti de la justice et du développement (PJD) a affirmé, par la voix d'un de ses hauts responsables, avoir pris acte de la nouvelle relation que prévoient d'établir le Maroc et Israël, affirmant qu'il faut «laisser du temps au temps pour que l'expérience convainque». Interview.

Dans un entretien avec Le360, Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général du PJD, et ancien ministre, a affirmé que sa formation «a acté l'annonce» de la nouvelle relation avec l'Etat hébreu, tout en espérant que «le Maroc continuera à soutenir fortement la cause palestinienne». «La nouvelle a choqué, mais il faut donner du temps au temps pour voir un peu ce qu'on va faire et ce que fera le Maroc», a-t-il estimé.

«Vous savez», a expliqué Lahcen Daoudi, «si vous êtes au pied d'une montagne, la montagne vous paraît très haute, mais plus vous vous éloignez, plus la montagne va devenir petite jusqu'au moment où elle disparaîtra.» En d’autres termes, le dirigeant PJD estime que la relation Maroc-Israël peut finir par revêtir une forme de banalisation aux yeux des observateurs, à condition qu'elle porte ses fruits, notamment en faveur de la cause palestinienne. «Je fais confiance à la sagesse de Sa Majesté. Ce n'est pas demain qu'on va lâcher la cause palestinienne», a-t-il ajouté.

L'ancien ministre PJDiste a également évoqué la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. «On ne peut qu'être satisfait de cette décision. Le Maroc a franchi un grand pas vers la résolution de ce conflit», a souligné Daoudi.

Abordant la position négative de Mohamed Amakraz, président de la Chabiba du parti et ministre de l'Emploi, au sujet du rétablissement des relations maroco-israéliennes, Lahcen Daoudi considère que ce dernier a sa propre logique. «Il s'est dit moi, je suis le chef de la Chabiba, alors si je m’exprime en faveur de la normalisation, les gens vont aller ailleurs.» 

 «Il faut bien que chacun garde ses troupes et pour ce faire, il est obligé de s'aligner sur leurs opinions, mais en aucun cas il n'a rejeté la reconnaissance américaine du Sahara marocain. Il a parlé en tant que président de la Chabiba», a ajouté Lahcen Daoudi.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 19/12/2020 à 15h02