Vidéo. Sahara marocain: la mission d'Alexander Ivanko vise à renforcer le rôle de la Minurso, selon un politologue

Mohamed Tajeddine Houssaini revient sur la nomination d'Alexander Ivanko, comme chef de la Minurso.

Mohamed Tajeddine Houssaini revient sur la nomination d'Alexander Ivanko, comme chef de la Minurso. . Mohammed Boukouyane / Le360

Le 30/08/2021 à 17h31

VidéoLa nomination du Russe, Alexander Ivanko, en sa qualité de chef de la Minurso, vise à améliorer et renforcer le rôle de cette mission onusienne, en mettant fin aux violations du cessez-le-feu par les séparatistes du Polisario, a estimé le politologue, Mohamed Tajeddine Houssaini.

"Alexander Ivanko a été nommé après le départ de son prédécesseur, le Canadien Colin Stewart. Sa mission consistera à mettre fin à certains obstacles, dont les violations du cessez-le-feu de la part des séparatistes, celles-ci étant encouragées par le régime d'Alger", a affirmé le politologue Mohamed Tajeddine Houssaini, dans un entretien pour Le360.

Cet expert a rappelé que le nouveau responsable onusien possède une expérience de 30 ans dans les relations internationales. Durant cette période, il a été journaliste de carrière avant de devenir diplomate et chef de cabinet de la Minurso.

"La mission d'Alexander Ivanko va lui permettre de mieux cerner et de mieux gérer le travail de la Minurso sur le terrain. Il va devoir également renforcer la coordination et les actions de la mission onusienne, surtout après la répétition des violations des cessez-le-feu par les séparatistes", a souligné Mohamed Tajeddine Houssaini.

"Par le passé, certaines actions de la Minurso ont souffert d’un manque de rigueur. Nous avons constaté que des opérations de contrôle ont été dernièrement entravées par des violations du cessez-le-feu par le Polisario, sans aucun respect pour le droit international", a fait savoir notre interlocuteur.

La nomination d’Alexander Ivanko à la tête de la Minurso intervient alors que le Conseil de sécurité se penche sur la nomination d'un nouvel envoyé de l'ONU au Sahara, après la démission, en mai 2019, de l'Allemand, Horst Köhler.

Le politologue ne manque pas de rappeler dans cet entretien qu'Alger et le Polisario avaient rejeté, en avril 2021, la candidature de Luis Amado, ex-ministre portugais des Affaires étrangères, en tant qu'envoyé spécial de l'ONU au Sahara, ainsi que celle, en janvier de la même année, de l'ex-Premier ministre roumain, Petre Roman.

"La nouvelle mission d'Alexander Ivanko intervient par ailleurs dans un moment où le dossier marocain enregistre des succès", a estimé le chercheur, rappelant à cet égard "la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara".

Par Chakir Alaoui et Mohammed Boukouyane
Le 30/08/2021 à 17h31