Vidéo. Studio Le360. Yasmine Hasnaoui: «la solution au conflit du Sahara Marocain se trouve à Alger»

le360

Chercheure, consultante et spécialiste du conflit créé autour du Sahara Marocain, Dr Yasmine Hansaoui commente, pour Le360, le rapport du SG de l’ONU au Conseil de sécurité. Si elle rappelle que le processus politique est la seule issue, elle souligne aussi le fait que la solution se trouve à Alger.

Le 08/10/2020 à 17h58

«Le Secrétaire général de l’ONU a réaffirmé les fondamentaux d’une solution politique, pragmatique et durable basée sur le compromis», affirme Yasmine Hasnaoui qui a longtemps hanté les arcanes de l’ONU. Cette spécialiste de la question du Sahara Marocain a rappelé comment le secrétaire général de l’ONU a salué le degré de collaboration du Maroc avec la Minurso.

Un rapport favorable au Maroc? Yasmine Hasnaoui répond par l’affirmative. Elle fait aussi allusion à ce rapport qui émet plusieurs griefs contre le Polisario: violations dans les camps et dans la zone tampon, arrestations arbitraires…

«Le fait que la Russie préside actuellement le Conseil de sécurité ne va pas trop influencer la décision finale», indique encore Yasmine Hasnaoui, pour qui la solution politique s’impose aujourd’hui à tout le monde, et «c’est à l’Algérie de s’impliquer davantage». Et justement, en parlant du rôle de l’Algérie, pour cette chercheure, auteure d’une thèse de doctorat sur la question du Sahara dans la politique étrangère algérienne, la solution au conflit se trouve à Alger.

Mais le pays voisin ne semble pas près de changer d’attitude du moment que c’est la même génération, nostalgique d’une époque révolue, qui se trouve au pouvoir. «La communauté internationale est consciente que le Polisario n’est qu’un proxy et que le conflit est entre le Maroc et l’Algérie», insiste la chercheure.

Avec Yasmine Hasnaoui, nous avons aussi évoqué la vacance du poste d’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, ainsi que la tentative des ennemis du Maroc d’impliquer l’Union Africaine dans la recherche d’une solution au conflit, et ce, alors même que l’ONU a déjà tourné cette page en affirmant que cette solution à ce conflit vieux de plusieurs décennies ne pourra avoir lieu que sous son égide.

Par M. Boudarham avec Kh. Sabbar et A. Ettahiry
Le 08/10/2020 à 17h58