Vidéo. Tindouf: disparition d’une sahraouie naturalisée espagnole

Maloma Morales, 22 ans, est empêchée de retourner dans sa ville d'adoption, Séville, au sud de l'Espagne.

Maloma Morales, 22 ans, est empêchée de retourner dans sa ville d'adoption, Séville, au sud de l'Espagne. . dr

Maloma Morales, sahraouie adoptée par une famille espagnole résidant à Séville, a disparu à Tindouf où elle s’est rendue dernièrement pour rendre visite à ses parents biologiques. Cauchemar.

Le 25/12/2015 à 13h15

Décidément, toute fille sahraouie naturalisée espagnole doit réfléchir à deux fois avant de s’aventurer à Tindouf tellement le déplacement du côté des camps devient synonyme de calvaire. Après la tristement célèbre affaire de Mahjouba, partie en août 2014 de Valence à Tindouf où elle a été séquestrée pendant au moins quatre mois, c’est au tour d’une autre jeune fille sahraouie de vivre, depuis une dizaine de jours, le même cauchemar.

Maloma Morales, sahraouie résidant à Mairena del Aljarafe, à Séville, ne donne pas signe de vie depuis un improbable voyage à Tindouf où elle a souhaité voir ses parents biologiques. Elle n’en est pas revenue, pour le plus grand malheur de sa famille adoptive.

Maloma Morales, 22 ans, est arrivée à Meirena del Aljarafe, commune située à Séville, sud de l’Espagne, quand elle avait 7 ans, explique son père adoptif, Jose Morales, au site d'information espagnol ABC de Sevilla.

«Sa famille biologique a accepté qu’elle continue de vivre avec nous à Séville quand la fille a atteint l’âge de 12 ans», poursuit le père adoptif, précisant que l’intéressée elle-même a toujours marqué sa préférence pour Séville et pour elle il n’a jamais été question de retourner vivre dans les camps sahraouis.

Simplement, Maloma n’a pas oublié les camps où elle a vu le jour. Majeure, naturalisée espagnole, elle croyait pouvoir se rendre à Tindouf et retourner "normalement" à Séville où elle a grandi et s'est épanouie. Sauf que ce n’est pas de cet œil que cela est vu à Tindouf, où elle est séquestrée depuis dix jours contre son vœu et celui de ses parents adoptifs affligés à l’idée de ne pouvoir récupérer leur fille adoptive.

Par Ziad Alami
Le 25/12/2015 à 13h15