11 gendarmes impliqués dans la mort de «Moul Lharcha»

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosques360. A Oued Amlil, onze gendarmes de différents grades sont aujourd’hui accusés d'avoir provoqué la mort de «Moul lharcha» après l'avoir violemment tabassé, le 1er septembre dernier.

Le 18/11/2015 à 01h42

Oued Amlil, relevant de la province de Taza a été le théâtre d’une mort atroce. Lors d’une campagne d’assainissement, une personne est décédée suite à son interpellation par un officier et des gendarmes, le 1er septembre dernier. Demain, jeudi 19 novembre, le juge d’instruction auprès du tribunal de grande instance de Taza auditionnera de nouveaux témoins dans cette affaire. C’est ce que rapporte le quotidien “Assabah” dans son édition de ce mercredi 18 novembre.

D’après le journal, le juge avait déjà entendu huit témoins sur les vingt qui ont assisté à l’agression de «Moul lharcha». La majorité des témoins aurait affirmé l’implication du commandant de compagnie de la gendarmerie royale d’Oued Amlil et d’autres gendarmes dans la mort de cette personne.

Selon les sources d’Assabah, les témoins se trouvaient dans le même café que «Moul lharcha» qui a été interpellé pour les gendarmes sans raison valable. Après qu’ils lui ont demandé sa carte d’identité, les gendarmes ont commencé à le tabasser devant les clients du café sous prétexte qu’il avait consommé de la drogue.

Crime et châtiment

Le juge d’instruction avait préalablement entendu les onze gendarmes impliqués dans le meurtre avant d'auditionner les témoins. La prochaine étape sera la confrontation entre les membres de la gendarmerie royale et les témoins. Le juge devrait transférer ensuite le dossier au procureur du roi.

Pour rappel, le commandant de compagnie de la gendarmerie royale, ainsi que les membres de son équipe ont été emprisonnés le 10 septembre dernier, dix jours après la mort de «Moul lharcha», Hamid Bouhazra. Mercredi 9 septembre dernier, le ministre de l’Intérieur avait réagi à cette affaire en publiant un communiqué dans lequel il déclarait que «l’enquête, menée par la brigade nationale de la gendarmerie royale, sous la supervision du parquet compétent, a montré que cet officier et les gendarmes incriminés ont causé la mort d'une personne interpellée lors d'une campagne d'assainissement opérée le 1er septembre 2015».La même source avait également ajouté que «le défunt, qui a été malmené brutalement par les gendarmes incriminés, avait succombé durant son transfert à l'hôpital de Taza des suites d'un choc hémorragique ».

Par Mouna Qacimi
Le 18/11/2015 à 01h42