A Marrakech, les palmiers agonisent

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Revue de presseKiosque360. Des associations environnementales et des acteurs de la société civile accusent les responsables de Marrakech de rester insensibles à la catastrophe naturelle qui touche les palmiers de la ville. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 01/03/2022 à 20h45

Les pluies des derniers jours ne suffiront peut-être pas à sauver les palmiers de Marrakech. Beaucoup d’entre eux souffrent de la grave sécheresse que connaît le pays cette année, à tel point que des voix s’élèvent aujourd’hui pour appeler à des actions urgentes. C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son numéro du mercredi 2 mars, en rappelant qu’il suffit de faire un tour dans la ville pour se rendre compte que les arbres, et plus particulièrement les palmiers, agonisent à cause de la sécheresse. Cette situation a poussé des associations environnementales et des acteurs de la société civile à s’attaquer à la mairie de la ville qui, selon eux, ne ferait rien pour limiter les dégâts. Ils dénoncent également les lobbys du secteur immobilier qui restent, disent-ils, les principaux bénéficiaires de la situation. A défaut d’actions urgentes pour remédier au phénomène, Marrakech, qui a fondé une partie de sa réputation sur ses palmeraies, risque de perdre un de ses principaux atouts, avec à la clé une catastrophe environnementale.

D’après des sources associatives citées par Al Akhbar, les responsables de la ville ont été saisis par différents acteurs de la société civile qui les ont avisés de la gravité de la situation. Des missives envoyées expliquent ainsi que les palmiers de la ville ne résisteront pas plus de deux ans à la rareté des pluies qui touche la ville ni, surtout, à l'assèchement de plus en plus marqué de la nappe phréatique. Toutefois, ajoute le quotidien, ces lettres n’ont pas eu de réponse. C’est ce qui fait monter la grogne des associations et acteurs de la société civile qui voient, jour après jour, leur ville passer d’un paradis de palmiers et d’espaces verts à une ville de béton où seuls les bâtiments et grandes constructions prolifèrent.  Certains vont encore plus loin, en se demandant comment la ville peut allouer d’importants budgets à l’entretien de ces arbres et espaces verts, sans qu’aucun résultat ne soit visible sur le terrain. Pire, la situation aujourd’hui est telle que même la sécurité des citoyens est menacée, des arbres morts tombant dans des zones connues pour être particulièrement fréquentées. Dernier exemple en date, rapporte Al Akhbar: celui d’un grand arbre, à Jemaa El fna, dont la chute a causé, la semaine dernière, d'importants dégâts sur un des bus électriques qui sillonnent la ville.

Par Fayza Senhaji
Le 01/03/2022 à 20h45