Affaire Bouachrine: le dossier du journaliste mis en délibéré ce jeudi

Taoufik Bouachrine lors d'un précédent procès.

Taoufik Bouachrine lors d'un précédent procès. . DR

Revue de presseKiosque360. Après les 17 audiences qui se sont échelonnées entre le 8 mars et le 30 avril 2018, la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca se penche, à partir de ce jeudi, sur le fond du dossier de Taoufik Bouachrine. Cette phase de délibérations conduira droit au prononcé du verdict.

Le 01/05/2018 à 22h57

Ce 3 mai, le procès de Taoufik Bouachrine, directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, poursuivi en état d’arrestation pour traite d'êtres humains, viols et tentative de viol, entre dans sa phase cruciale.

Selon les quotidiens Al Massae et Al Ahdath Al Magribia, dans leur livraison du mercredi 2 mai, c’est Bouchaïb Farih, juge près la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, qui a annoncé, lundi dernier, la fixation de la date du délibéré à ce jeudi. Ainsi, la cour devra d’abord statuer sur la recevabilité ou non des demandes préliminaires et vices de formes soulevés par la défense de Bouachrine devant le parquet général.

C’est ainsi que, selon Al Massae, Mohamed Ziane, avocat de Bouachrine, a demandé l’autorisation pour son client de «reprendre la publication de ses éditoriaux, du moment qu’il n’est pas poursuivi pour un délit d’opinion». Autre objection de Ziane: «l’arrestation de son client par la Brigade nationale de la police judiciaire n’a pas été précédée d’une notification préalable des faits qui lui sont reprochés», écrit également Al Massae.

Pour sa part, Al Ahdath rapporte qu’une autre poursuite risque d’être engagée contre l’épouse de Bouachrine, formellement identifiée par le parquet général comme étant le «corbeau» qui menaçait de mort, sur WhatsApp, l’une des plaignantes impliquées dans le dossier de son mari.

Par ailleurs, ajoute Al Massae, lors de la séance de lundi dernier devant le parquet général, Taoufik Bouachrine aurait tendu une lettre à sa sœur, présente dans la salle. Mais l’interposition des agents de l’ordre a empêché la transmission du «document», dont le contenu n’a pas été révélé.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/05/2018 à 22h57