Affaire des 40 tonnes de chira: 20 ans de prison et un million de dirhams de dédommagement

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal d’El Jadida a infligé une lourde peine à deux membres du réseau de trafiquants impliqués dans l'affaire des quarante tonnes de chira. Le sort d’autres personnes compromises dans cette affaire sera fixé le 30 décembre.

Le 24/12/2015 à 23h49

Le verdict est tombé dans l’affaire des quarante tonnes de chira saisies, début décembre, à bord de trois camions-remorques près de l’aire de repos de Bir Jdid. Le tribunal de première instance d’El Jadida a ainsi condamné, mercredi 23 décembre, deux membres du réseau de trafic de drogue à vingt ans de prison ferme et une amende de 500.000 dirhams chacun. Les personnes condamnées devront aussi s’acquitter, d’une manière solidaire, d’un million de dirhams à titre de dédommagement pour l’Administration des douanes.

Assabah, dans son édition du vendredi 25 décembre, rapporte que l’audience s’est déroulée sous la haute surveillance de la police. Des agents de la sécurité, postés autour du tribunal et à l’intérieur de la salle, ont en effet refusé l’accès à toute personne ne disposant pas d’une convocation.

Le président du tribunal , en début de l’audience, a rappelé les griefs retenus contre les deux suspects, notamment accusés de constitution d’un réseau international de trafic de drogue, et les a interrogés sur l’origine de la somme (1,24 million de dirhams) qu’ils détenaient au moment de leur arrestation dans un restaurant de Bouznika, le 3 décembre courant. L’un des accusés a alors livré la même réponse que celle faite précédemment aux membres du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ): «Un homme à bord d’une 4x4 m’a délivré le paquet d’argent à la gare routière de Ouled Ziane, à Casablanca, pour le transmettre au cerveau du réseau, à Fès ».

Le mis en cause, qui n’en est pas à son premier procès du genre, a toutefois nié que l’argent confisqué provenait d’un business illégal. Quant à son complice, propriétaire de la voiture où l’argent a été saisi, il a rejeté en bloc les griefs retenus contre lui. «Je n’ai fait que rendre service à mon ami en le déposant à la gare, sans avoir connaissance de la nature de la mission», a-t-il botté en touche.

Le journal rappelle que l’arrestation par le BCIJ de ces deux accusés a permis de démanteler un réseau international de trafic de drogue. D’ailleurs, le tribunal devra statuer sur le sort d’autres membres de ce réseau, le 30 décembre.

Par Ahmed Adoua
Le 24/12/2015 à 23h49