Akhannouch s'attaque aux faux herboristes

Le360

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime planche actuellement sur un projet de loi pour réglementer la filière des plantes médicinales toxiques. L'objectif est de mettre de l'ordre dans ce secteur et de protéger la santé des Marocains. Les détails.

Le 03/10/2018 à 21h19

Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, veut mettre de l'ordre dans le secteur des plantes médicinales toxiques et mettre fin à l'anarchie qui caractérise l'herboristerie au Maroc.

Selon Assabah, dans son édition de ce jeudi 4 octobre, et en vertu de ce projet de loi, une commission spéciale sera chargée de recenser tous les intervenants dans la culture, le conditionnement et la commercialisation de cette catégorie de plantes et leurs dérivés.Quant aux contrevenants, écrit Assabah, ils risquent des peines de prison allant de trois mois à trois ans et des amendes qui vont de 100.000 à 500.000 dirhams.

La commission spéciale examinera l'habilité de tous les intervenants dans ce secteur, alors qu'il reviendra aux autorités publiques de saisir et de détruire tout produit commercialisé ou stocké sans l'autorisation du ministère de l'Agriculture.L'importation ou l'exportation de ces plantes seront également soumises à la même réglementation, d'autant que des opérateurs ont entrepris d'importer des machines de transformation hors tout cadre légal.

Interrogé par Assabah, Youssef Fellah, un expert en matière de politique du médicament, estime qu'il s'agit là d'une grande avancée. Cependant, il regrette que la commission spéciale ne comprenne pas parmi ses membres des représentants des pharmaciens. Car, selon l'expert, ce sont ces professionnels qui sont les mieux habilités à se prononcer sur la question des plantes médicinales toxiques.Pour Youssef Fellah, ce nouveau projet de loi est susceptible de limiter le pouvoir des herboristes et de les amener, entre autres, à exercer l'activité de plantation dans des espaces inaccessibles au public.

L'anarchie parmi les herboristes, regrette l'expert, a été encouragée par les réseaux sociaux et certaines radios privées qui font la promotion des plantes médicinales, quitte à pousser des malades à s'infliger de graves séquelles.C'est le cas, à l'en croire, de personnes à la recherche de remèdes pour, notamment, la perte des cheveux, les problèmes d'érection, ou encore les troubles du système digestif.

Par Zineb El Ouilani
Le 03/10/2018 à 21h19