Après le scandale «sexe contre bonnes notes»: la BNPJ de retour à l’université de Settat, en voici les raisons

Le siège de la BNPJ.

Le siège de la BNPJ. . Adil Gadrouz

Un scandale peut en cacher un autre. Les enquêteurs de la BNPJ sont de retour à l’Université de Settat, récemment secouée par l’affaire «sexe contre bonnes notes». Cette fois, il s’agit d’une affaire de falsification et d’accès frauduleux au système informatique. Explications.

Le 21/01/2022 à 16h11

Des enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont débarqué hier, jeudi 20 janvier 2022, à la faculté de droit relevant de l’Université de Settat, apprend Le360 de sources informées.

Installés dans le bureau du vice-doyen (le doyen ayant été limogé suite à l’affaire «sexe contre bonnes notes»), les enquêteurs ont demandé à consulter l'ensemble des documents ayant trait aux examens pour accéder aux cycles du doctorat et du master. «La BNPJ avait des soupçons au moment où elle instruisait l’affaire «sexe contre bonnes notes» et des étudiants avaient révélé qu’il existait un autre trafic portant sur l’accès au cycle du doctorat et du master», expliquent ces mêmes sources.

Ainsi, des enseignants ont été surpris de constater que certains de leurs étudiants avaient des relevés de notes différents de celles qu’ils leur avaient octroyées. Autrement dit, des individus auraient eu accès, de manière frauduleuse, au système informatique pour en falsifier les données. Ces soupçons visent un groupe d’étudiants qui font office d’assistants à des enseignants et qui s’acquittent, en dehors de tout cadre légal, à des tâches administratives.

Certains enseignants auraient même écourté la période nécessaire à l’obtention des diplômes que délivre cette université. Il en est ainsi pour certains étudiants qui ont obtenu leur licence en deux années, au lieu des trois requises.

La BNPJ enquête aussi sur une autre fraude présumée: celle d'étudiants inscrits en licence, alors qu’ils vivent dans des provinces éloignées de Settat comme Nador, Al Hoceïma, Driouch ou encore Tanger. Or, selon le règlement, ils n’ont pas le droit de s’inscrire à l’université de Settat.

Selon les sources que Le360 a interrogées, les enquêteurs de la BNPJ vont revenir sur les lieux dès lundi prochain, pour poursuivre leur enquête.

Par Rahim Sefrioui
Le 21/01/2022 à 16h11