Argent sale entre l'Espagne et le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le réseau de narcotrafiquants marocains démantelé par la police espagnole continue de livrer ses secrets. La BNPJ entre en ligne pour enquêter sur leurs intérêts au Maroc. Et de gros poissons semblent s'être mouillés dans le blanchiment d'argent entre les deux rives de la Méditerranée.

Le 04/11/2014 à 07h45

La police espagnole avait réussi, la semaine dernière, un joli coup de filet en neutralisant des mafieux marocains. Al Massae, qui avait révélé l’affaire le week-end dernier, remet une couche dans son édition du 4 novembre. Après la mise aux arrêts par la Guardia Civil d’un gang composé de Marocains en Catalogne et la saisie de l'équivalent de 2 milliards d'euros d’héroïne, les ramifications du blanchiment d'argent nourri par ce trafic viennent secouer le nord du Maroc. A Tétouan, Nador et Al Hoceima, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) enquête sur des cas d'enrichissement illicite, à en croire la nouvelle livraison du quotidien. Pour nos confrères, l'affaire est importante vu l'ampleur du trafic, le nombre de personnes impliquées, mais surtout leur qualité: " les biens suspects appartiennent à des hommes politiques et des fonctionnaires et ont été acquis avec la complicité de ressortissants espagnols", affirme le journal en citant des sources policières.

Les services de sécurité ont arrêté 24 trafiquants présumés, alors que 12 autres sont activement recherchés au niveau national et international. Le démantèlement de ce réseau a été le fruit d'une coopération fructueuse entre les services marocain et espagnol de lutte contre le trafic de stupéfiants, selon le quotidien. Al Massae nous apprend que le réseau transférait des fonds illégaux camouflés dans de nombreux véhicules venant du sud de l'Espagne. Des fonds illégaux destinés à la construction "de biens immobiliers ainsi que de restaurants dans les trois villes" du nord du royaume.

Tous les prévenus sont des ressortissants marocains qui étaient établis en Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne. "Ces trafiquants transféraient les fonds issus de la commercialisation illicite de drogue dure en investissant dans le foncier et l'immobilier. Des voitures immatriculées au Pays Bas et en Espagne servaient à transférer ces fonds". Une enquête minutieuse menée par les services de sécurité espagnols et leur homologues marocains a finalement pu mettre fin à ce trafic.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/11/2014 à 07h45