Bab Sebta: nouvelle grogne des porteurs au passage frontalier

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc ayant entrepris des travaux dans le passage Tarajal II, le flux des porteurs a été orienté vers le passage principal. Incapable de gérer à la fois le trafic des véhicules et celui des piétons dans ce passage, les Espagnols l’ont fermé. Ce qui a provoqué la grogne des porteurs.

Le 03/05/2017 à 20h14

Le poste-frontière de Bab Sebta connaît de nouvelles perturbations. Depuis mardi dernier, les autorités espagnoles ont décidé de le fermer d'abord au trafic des véhicules, pour étendre ensuite cette interdiction aux piétons, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 4 mai. Ainsi, depuis ce jour, les Espagnols trouvent beaucoup de difficultés à gérer à la fois le flux des piétons et celui des véhicules. Ils ont donc fini par fermer le passage à tous, affirme le journal. 

En réaction à cette mesure, quelque 300 porteurs de marchandises de contrebande, qui l’empruntent quotidiennement, ont manifesté au milieu du passage, dénonçant le caractère aléatoire de cette décision. Face à ces protestations, les autorités espagnoles ont décidé, une fois encore, de fermer complètement le passage. Ce qui a poussé les autorités marocaines à intervenir en sommant les manifestants à quitter les lieux dans les deux heures, de peur que cette manifestation ne dégénère en affrontements entre les manifestants et les policiers espagnols.

Bref, la manifestation a été dispersée sans heurts. Cela dit, le problème reste encore posé au niveau de ce passage principal, malgré l’initiative prise du côté espagnol afin de réguler le passage des porteurs. Les autorités espagnoles ont, en effet, mis en place dernièrement un système de régulation en équipant les porteurs en laissez-passer, des badges jaunes permettant de les identifier et de leur éviter le contrôle afin de fluidifier leur transit.

Or, affirme le journal, les autorités du pays voisin ont découvert que des badges falsifiés fabriqués par des bandes de faussaires, à Sebta, étaient vendus aux porteurs pour des sommes modiques. Ce qui fait que les autorités se sont retrouvées avec un nombre de porteurs beaucoup plus important que le nombre de laissez-passer distribués. 

De leur côté, les autorités marocaines ont été contraintes de rediriger le flux des porteurs vers le passage principal, en attendant la fin des travaux d’aménagement entrepris dans le deuxième passage dit Tarajal II. Ces travaux ont été rendus nécessaires pour mettre fin aux drames qu’il a connus dernièrement, notamment le décès d’une femme prise dans une bousculade.

Par Amyne Asmlal
Le 03/05/2017 à 20h14