Bac 2016: déjà six arrestations pour fraude

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Les cellules de suivi ont réussi, en coordination avec les autorités sécuritaires, à identifier certains suspects à l'origine de la scannérisation et la publication des épreuves du bac. Parallèlement, la DGSN annonce avoir interpellé 6 personnes impliquées dans des fraudes.

Le 03/06/2016 à 21h30

Six personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes pour leur implication présumée dans des actes de fraude aux examens du baccalauréat, a indiqué, vendredi, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Ces arrestations, qui interviennent dans le cadre des efforts préventifs de la DGSN pour lutter contre les actes de fraude aux examens du baccalauréat, ont concerné les villes d’Assilah, Salé, Guercif, Safi et Sidi Taibi près de Kénitra, précise la même source dans un communiqué.

Les investigations et l'enquête de terrain, menées par les services décentralisés de la police judiciaire en coordination avec les services techniques centraux des traces technologiques, ont permis de repérer plusieurs pages et sites sur les réseaux sociaux utilisés dans la fuite des questions et réponses des épreuves.

Le mode de triche qui revient en récurrence dans la plupart des cas consiste en l'utilisation de téléphones portables avec des kits numériques permettant d'appeler des personnes à l'extérieur des centres d'examen et de recevoir des messages via les réseaux sociaux avec les réponses.

Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes sur ces cas sous la supervision des parquets généraux compétents.

Plus tôt dans la journée, le ministère de l'Education nationale et la formation professionnelle avait indiqué que l'examen régional unifié de la première année du baccalauréat a débuté, dans des "conditions normales", en dépit de certaines opérations de perturbation lancées à travers la publication sur les réseaux sociaux de certaines épreuves de l'examen, peu après leur distribution aux candidats, a indiqué le ministère de l'Education nationale et la formation professionnelle.

Les cellules de suivi ont réussi, en coordination avec les autorités sécuritaires compétentes, à identifier des suspects à l'origine de la scannérisation et la publication des épreuves, a ajouté le ministère dans un communiqué, précisant que les mis en cause ont été interpellés et déférés devant la justice.

Le ministère a également déploré le comportement de certains sites électroniques qui se sont fait l'écho de ces opérations de perturbation visant à porter atteinte à la crédibilité du baccalauréat national, au moment où ils devaient s'impliquer avec un esprit de nationalisme dans la sensibilisation des candidats et candidates quant à la gravité de la fraude aux examens.

Les mesures prises pour sécuriser les examens du baccalauréat seront appliquées avec la rigueur nécessaire et ce dans le cadre du respect des procédures et normes juridiques, a mis en garde le ministère, tout en se réservant le droit de poursuivre tous ceux qui contribuent à porter atteinte au moral des élèves. 

Le 03/06/2016 à 21h30