Baisse inquiétante de la production de lait: les professionnels interpellent la tutelle

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Revue de presseKiosque360. Les producteurs de lait interpellent le ministère de l'Agriculture sur la situation que vit le secteur, marquée par une chute drastique de la production. Une revue de presse tirée d'un article d'Assabah.

Le 22/09/2022 à 21h35

La situation a de quoi être inquiétante. La production de lait au Maroc subit une baisse importante que le ministère de l’Agriculture semble ignorer. C’est en tout cas ce que laisse présager cet appel lancé par les producteurs au département de tutelle.

Dans son édition du vendredi 23 septembre, Assabah rapporte que les professionnels du secteur viennent d’interpeller la tutelle pour qu'elle prenne en compte les statistiques émanant de la profession et qui ne confirment pas les récentes déclarations du ministre de l’Agriculture.

Pour la fédération de ce secteur, le ministre semble méconnaître la réalité et propage des contre-vérités quant à la situation réelle que vivent les producteurs de lait. Comme le rappelle le journal, le département de tutelle a récemment annoncé que le Maroc couvrait 96% de ses besoins en lait grâce à la production locale et ce, pour une consommation estimée à 74 litres annuellement par habitant, en moyenne. Le ministre a même déclaré que la chaîne de valeur du secteur de la production de lait est un modèle en matière de maîtrise des circuits de distribution et de contrôle.

Cette sortie n’a, semble-t-il, pas vraiment plu aux professionnels qui, eux, dénoncent une situation critique dans le secteur. D’après leur représentation professionnelle, les sociétés dont l’activité se base sur le lait comme matière première risquent très prochainement de devoir recourir à l’importation de lait en poudre. La raison: la production nationale a chuté de plus de 60% cette année.

Cette baisse est due, selon la même source, à plusieurs facteurs qui s’ajoutent depuis au moins 2016, mais qui ont été accentués par la sécheresse que connaît le pays depuis plusieurs mois. A cela s’ajoute l’envolée des prix des aliments pour le bétail qui a déjà poussé des éleveurs à abandonner leur activité, ainsi que le monopole exercé par certains industriels sur l'approvisionnement et qui est de nature à déstabiliser le marché.

Pour les producteurs, la situation est telle que toute la filière de la production du lait risque de s’effondrer si les pouvoirs publics n'interviennent pas pour la sauver.

Par Fayza Senhaji
Le 22/09/2022 à 21h35