Berrechid: Enquête sur le harcèlement d’une policière par son supérieur

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Revue de presseKiosque360. Une commission d’enquête de la DGSN a débarqué, récemment, à la sûreté de Berrechid, après l’éclatement d’une affaire de harcèlement. La victime est une jeune policière affectée à la circulation. Récit.

Le 07/07/2015 à 23h21

Sur ordre de Abdellatif Hammouchi, patron de la DGSN, une commission d’enquête a débarqué à Berrechid, récemment. Et non, cette commission ne s'apprête pas à investiguer sur quelque dangereux criminel en fuite. Cette fois, à en croire Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 8 juillet, il s’agit plutôt d’une enquête interne impliquant une policière qui se dit victime de harcèlement de la part de son supérieur hiérarchique. Selon le journal, la commission d’enquête, dirigée par un commissaire de police, a écouté lundi dernier les deux protagonistes, ainsi que d’autres éléments de la DGSN, pendant près de 18 heures.

Tout a commencé le 25 juin quand la policière, gardienne de la paix de par son grade, s’est effondrée en arrivant au siège de la police de Berrechid. Aux enquêteurs, elle a avoué avoir été copieusement insultée par son supérieur, patron du service de la circulation. La jeune femme a littéralement craqué et confié aux enquêteurs que son supérieur lui vouait une haine féroce, malgré tous les efforts qu'elle avait déployés pour l'amadouer. C’est ainsi que les enquêteurs ont notamment pris connaissance des SMS que son chef hiérarchique lui envoyait. Leur curiosité ayant été aiguisée par les révélations de la jeune policière, les enquêteurs ont poussé leurs investigations plus loin et décidé d’auditionner d’autres éléments de la police de Berrechid.

La loi du silenceC'est ainsi que des éléments de la police de la circulation ont confirmé aux enquêteurs le harcèlement que subissait la victime de la part de son chef. Ils ont également admis que l’humiliation qu’elle avait subie était aussi le lot de plusieurs autres de leurs collègues. Pire, personne n’osait se plaindre des agissements dudit supérieur qui ne maîtrisait que le langage de la menace et disposait d’un réseau de relations qui le mettait à l’abri, notamment de l'appui d’un commissaire de police. Et, même quand il arrivait à quelqu'un de se plaindre auprès du service des ressources humaines, les doléances ne franchissaient jamais les frontières de Berrechid ou étaient carrément dénaturées. A noter que les nouvelles législations nationales relatives au harcèlement ont durci les sanctions pour les cas où le harceleur est un responsable hiérarchique.

Par Fatima Moho
Le 07/07/2015 à 23h21