Casablanca dort sur un trésor de près de 25 milliards de dirhams

Le conseil de la ville de Casablanca.

Le conseil de la ville de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans quatre ans, le Conseil de la ville compte non seulement récupérer tous ses biens, mais il entend également en tirer d’importantes ressources. Au stade où en est l’inventaire de ces biens, la ville possède un patrimoine estimé à 24,8 milliards de dirhams. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 25/05/2022 à 21h44

La métropole dispose d’un patrimoine évalué, selon les dernières études, à 24,8 milliards de dirhams. Et il ne s’agit que des biens recensés. Pourtant, le Conseil de la ville peine toujours à boucler son budget et honorer ses engagements auprès de différentes entreprises, dont celles qui travaillent sur les chantiers ouverts dans la ville. D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 26 mai, l’actuelle équipe aux commandes se donne quatre ans, soit un peu moins de deux ans de la fin de son mandat, pour transformer tout le patrimoine de la ville en source de revenus permanente.

Le Conseil de la ville, explique le quotidien, dispose d’un important patrimoine mobilier et immobilier qui pourrait générer des recettes permanentes mais qui n’est pas exploités ou qui est sous-exploité. La mairie compte ainsi, en exploitant mieux ses biens, augmenter ses revenus d’année en année. Dans trois ans, ses ressources vont ainsi augmenter à une cadence annuelle de 20%, explique le quotidien. Ce qui devrait lui permettre à la fois de faire face aux nouveaux défis, mais surtout d’augmenter son budget d’investissement et d’équipement et financer les projets déjà programmés.

Aujourd’hui, souligne le quotidien, les revenus propres de Casablanca, qui est la plus grande commune urbaine du Maroc, ne dépassent guère 2,8 milliards de dirhams. Elle bénéficie bon an mal an de près de 3,5 milliards de dirhams transférés par l’État dans le cadre de la quote-part de la commune dans les recettes de la TVA. Pas moins de 80% de ces ressources vont au budget de fonctionnement.

Pour faire face au déficit qui se creuse d’année en année, la ville recourt à la dette. Elle contracte des prêts auprès du FEC, et plus récemment auprès de la Banque mondiale, pour faire face aux dépenses fixes. Font notamment partie de ces dépenses, les salaires de ses agents, les redevances payées aux sociétés de propreté, le service de la datte, … Cela, insiste le quotidien, alors que la ville dispose d’un patrimoine énorme, en biens immobiliers et foncier gelés, cela sans compter le patrimoine non encore inventorié.

Pour remédier à cette situation, le Conseil de la ville explore toutes les voies lui permettant de mieux faire fructifier son patrimoine. Il a ainsi entamé une ouverture sur les entreprises privées, les banques, les grandes sociétés de placement, et même sur des compétences étrangères.

Selon Assabah, le Conseil a effectivement déjà entrepris de mettre en marche quelques idées. C’est ainsi que des commissions, dont l’une présidée par le premier adjoint de la maire chargé de la gestion du patrimoine, ont commencé à effectuer des tournées dans plusieurs parties de la ville. L’un des premiers points visités dans ce cadre est la bibliothèque municipale située boulevard des FAR et les autres biens immobiliers adjacents. C’est le premier patrimoine que le Conseil de la ville compte valoriser. On parle même de la réalisation d’un grand projet qui va façonner la physionomie de cette partie de la ville et qui pourrait générer au moins 150 millions de dirhams de revenus par an pour la trésorerie de la ville.

La task force mobilisée par la mairie lorgne également certains espaces commerciaux désertés, dont l’un est situé dans l’arrondissement de Roches-Noires à Hay Mohammadi et qui pourrait être transformé en un nouveau pôle d’investissement dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le Conseil de la ville vient, de même, de récupérer plusieurs biens immobiliers, y compris plusieurs villas et des commerces situés dans des endroits stratégiques et qui étaient auparavant exploités gratuitement ou contre un loyer dérisoire par les personnes physiques ou morales.

Par Amyne Asmlal
Le 25/05/2022 à 21h44