Casablanca: le président de la Chambre de l'artisanat derrière les barreaux

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le président de la Chambre de l’artisanat de Casablanca a été incarcéré suite à plusieurs plaintes dénonçant des anomalies dans les finances de la Chambre. C'est un 2e coup dur pour celui dont l'élection au poste de Conseiller avait été invalidée par le Conseil constitutionnel en 2015.

Le 01/12/2016 à 20h08

Mustapha Harakat, président de la Chambre de l’artisanat de Casablanca, a des soucis à se faire. Dans son édition du vendredi 2 décembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le procureur général a donné ses instructions pour l’arrestation de cet ancien parlementaire, suite à une plainte pour des anomalies dans les finances de ladite Chambre.

Le quotidien explique qu’avant ces instructions, le procureur avait déjà saisi la brigade de la police judiciaire pour enquêter sur cette affaire. Et c’est suite à ses conclusions qu’il a décidé de l’arrestation de Mustapha Harakat. Les sources du journal rapportent que le principal concerné a été entendu par la police mercredi 30 novembre, avant que la décision ne tombe et qu’il ne soit transféré à la prison d'Oukacha.

En attendant son procès, Al Ahdath Al Maghribia, qui ne précise pas la source de la plainte, explique que cette dernière dénonce plusieurs anomalies liées à la gestion de la Chambre de l’artisanat de Casablanca. Elle a même été accompagnée d’un reporting détaillé sur des projets dont la réalisation a coûté plusieurs millions de dirhams, en plus des montants importants dépensés lors des déplacements et des cérémonies organisées par la Chambre.

La plainte appelait également les autorités à enquêter sur les dépenses liées à l’organisation, à Mohammédia, d’un Salon qui aurait coûté plus de 1,45 million de dirhams, montant jugé exorbitant par rapport à ce que l'événement aurait dû réellement coûter.

Al Ahdath ajoute que d’autres plaintes ont été adressées à la wilaya de Casablanca et à l’Inspection générale des finances.

Pour rappel, comme le souligne le journal, le président de la Chambre de l’artisanat de Casablanca avait déjà été sanctionné par le Conseil constitutionnel qui avait annulé son élection à la Chambre des conseillers en 2015, suite à la constatation de l’utilisation de fonds non autorisés dans sa campagne.

Par Khalil Ibrahimi
Le 01/12/2016 à 20h08