Casablanca: personnels de maison et ouvriers prennent le large

A la gare routière Oulad Ziane de Casablanca.

A la gare routière Oulad Ziane de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. De nombreux cadres, patrons et dirigeants d’entreprises travaillant à Casablanca n’ont pu se rendre sur leur lieu de travail, lundi, suite au départ inopiné de leurs personnels de maison qui ont pris la fuite, sans avertissement préalable, pour rejoindre leurs familles.

Le 27/07/2020 à 21h13

La panique générale suscitée par la décision officielle portant sur le gel des déplacements, en partance et/ou à destination de plusieurs zones urbaines, a eu l’effet d’une bombe et a chamboulé les plans de plusieurs citoyens. 

Dans le lot des désagréments causés par cette annonce inattendue, rapporte le quotidien Assabah, la ruée de plusieurs ouvriers sur les gares de transport pour rejoindre leurs familles dans un affolement général, ce qui, d'ailleurs, risque de donner lieu à de nouveaux foyers de contamination et de causer de plus grands préjudices à l’activité économique dans son ensemble. 

Assabah rapporte que de nombreux cadres, patrons et dirigeants d’entreprises de Casablanca n’ont pu se rendre sur leur lieu de travail lundi, suite au départ inopiné de leurs personnels de maison qui ont pris la fuite, sans avertissement préalable, pour rejoindre leurs familles suite à la décision d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, les déplacements entre plusieurs villes du Royaume. Une situation qui a poussé de nombreux cadres à rester près de leurs enfants et à s’occuper eux-mêmes des travaux de la maison.

L’annonce diffusée conjointement par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Santé, aux alentours de 19h dimanche dernier, s’est répandue telle une traînée de poudre grâce aux services de messageries instantanées, ce qui a poussé la plupart des ouvriers à préparer leurs valises dans la précipitation pour se ruer sur les gares routières et ferroviaires et prendre le large avant minuit, heure d’application du communiqué interdisant tout mouvement interurbain. 

Le journal rapporte le cas d'employées de maison qui ont convergé vers la gare routière Ouled Ziane pour quitter la métropole, en vue de passer l’Aïd El-Kébir entourées des leurs. D’après Assabah, certaines d’entre elles ont mis les voiles sans même demander leur salaire. 

Le même réflexe a été adopté par la classe ouvrière qui ne conçoit guère de commémorer cette fête religieuse loin de la famille. Pour certaines catégories de travailleurs tels les maçons, ou encore les épiciers, l’Aïd donne souvent lieu à des vacances prolongées pouvant s’étaler sur plusieurs semaines. 

Rappelons, par ailleurs, que l’annonce de la fermeture de plusieurs villes marocaines a provoqué plusieurs goulets d’étranglement au niveau des péages et des catastrophes routières aux conséquences lourdes.

Par Maya Zidoune
Le 27/07/2020 à 21h13